23 ans après l'avoir interdit, le Royaume-Uni a annoncé vouloir réautoriser les tests de produits de beauté sur les animaux, apprend-on dans The Guardian. Ceci, alors que sa politique en matière d'expérimentation animale avait inspiré une multitude d'autres pays. Deux substances sont particulièrement concernées par ces tests: l’homosalate et le «2-ethylhexyl salicylate», régulièrement utilisées dans la cosmétique.
Même si le Royaume-Uni insiste sur le fait que ces tests seront effectués seulement lorsqu'il n'y a pas d’alternatives possibles, ce revirement de situation interroge. Le pays se justifie en invoquant deux raisons:
Si le pays a assuré maintenir son interdiction pour tous les autres produits de beauté, cette décision n'est pas passée inaperçue du côté des militants pour la cause animale.
L'organisation de défense des animaux Cruelty Free International (CFI) a vivement critiqué cette décision en la qualifiant de «cruelle et injustifiable». Elle a souligné qu'elle décrédibilisait le statut de pionnier de la cause animale du pays.
Soutenu par de nombreux militants, le CFI a également dénoncé les graves conséquences que ces tests pourraient avoir sur la santé des animaux.
Les marques de cosmétiques se sont également indignées, car comme le rapporte BFM TV, l'absence de tests sur les animaux est aussi un argument de vente. Selon une étude publiée en 2016, la mention «non testé sur les animaux» - aussi dit «cruelty free» - était l’argument numéro un pour les acheteurs de produits de beauté.