Pour la première fois depuis la pandémie, des trains circulent à nouveau entre la Russie et la Corée du Nord. Un premier train de marchandises s'est mis en route en direction de Pyongyang, avec un chargement plutôt inhabituel. Il transportait 30 trotteurs Orlov, des chevaux de luxe élevés en Russie.
Selon l'agence de presse Reuters, la Corée du Nord aurait déboursé quelques milliers de dollars pour acquérir ces animaux. Mais cet échange économique pourrait être un prétexte.
«Les animaux, 5 étalons et 25 juments, ont été mis en quarantaine dans la ville de Souzdal, dans la région de Vladimir, puis sont arrivés au poste de contrôle ferroviaire de Khasan dans trois camions spécialement équipés pour être ensuite transportés en RPD», a indiqué le Service vétérinaire national de Russie dans un communiqué.
Selon le Daily Mirror, ce n'est pas la première fois que Vladimir Poutine offre ces chevaux à la Corée du Nord. En effet, l'amour que Kim Jong Un porte aux chevaux est fait connu, mais la raison pour laquelle il en a besoin reste, elle, inconnue.
Ce transport pourrait en fait être une contrepartie contre de supposées livraisons secrètes de munitions de la Corée du Nord à Moscou, avance le gouvernement américain. «Nos indices indiquent que la Corée du Nord effectue des livraisons secrètes et nous cherchons à savoir si ces dernières arrivent à destination», a déclaré le porte-parole de la présidence pour la sécurité nationale, John Kirby.
Selon eux, la Corée du Nord tente de dissimuler ses livraisons en les faisant transiter par des pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord. Bien que les quantités ne soient pas insignifiantes, elles ne suffisent pas à changer la dynamique de la guerre, estime John Kirby.
En septembre, la Corée du Nord a déclaré n'avoir jamais livré d'armes ou de munitions à la Russie et ne pas en avoir l'intention. Toutefois, en octobre dernier, le pays a exprimé son soutien à Moscou, face à l'annexion des régions d'Ukraine occupées.
((t-online,wan ))
Traduit et adapté de l’allemand par Noëline Flippe