Une vingtaine de prisonniers se seraient échappés d'une prison syrienne à la frontière avec la Turquie.Image: sda
Le séisme d'une magnitude de 7,8, dont l'épicentre s'est situé à moins de 100 km de la ville de Rajo, en Syrie, a fragilisé les portes et les murs d'une prison.
07.02.2023, 05:2007.02.2023, 08:22
Une vingtaine de combattants présumés de l'Etat islamique (EI) se sont évadés d'une prison syrienne à la faveur du tremblement de terre qui a secoué la région lundi, a-t-on appris auprès d'une source au sein de l'établissement. Le site est contrôlé par des forces pro-turques:
«La prison militaire de Rajo, située près de la frontière turque au nord-ouest de la Syrie, compte quelque 2000 détenus, dont environ 1300 soupçonnés d'avoir combattu pour l'EI. Elle héberge aussi des combattants kurdes.»
Cette prison est située en zone rebelle: «à la suite du tremblement de terre, qui a affecté Rajo, les détenus ont lancé une mutinerie et ont pris le contrôle de certaines parties de la prison», a indiqué cette même source.
La Suisse a déjà envoyé de l'aide:
«Environ vingt prisonniers se sont évadés [...] On pense qu'il s'agit de membres de l'EI»
Une source travaillant à la prison de Rajo
Portes et murs fragilisés
L'observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG proche des rebelles syriens, a confirmé la survenue d'une mutinerie, mais a précisé ne pas être en mesure de dire si des prisonniers s'étaient évadés.
Le séisme d'une magnitude de 7,8 dont l'épicentre s'est situé à moins de 100 km de Rajo, près de Gaziantep en Turquie, a notamment fragilisé les portes et les murs de la prison, a indiqué la source.
Au total, le tremblement de terre et ses répliques ont fait plus de 4300 morts, dont plus de 1440 en Syrie, selon un bilan qui risque encore de s'alourdir. (ats/jch)
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