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Le procès d'une fraudeuse de la Silicon Valley peut (enfin) commencer

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Image: twitter

Le procès d'une fraudeuse de la Silicon Valley peut (enfin) commencer

Inculpée d’escroquerie, une ancienne étoile montante de la Silicon Valley risque jusqu'à 20 ans de prison. L'histoire est digne d'un film hollywoodien.
30.08.2021, 05:1230.08.2021, 09:40
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C'est l'histoire d'une start-up qui promettait une révolution mondiale dans l'analyse médicale. Comme le rapporte The Guardian, le procès de l'ex-patronne de la société Theranos, Elizabeth Holmes, âgée aujourd'hui de 37 ans, s’ouvrira en septembre.

Ce procès devrait être suivi de près, comme un cas d’école pour les investisseurs de la Silicon Valley, mais aussi comme un film hollywoodien. D'ailleurs, deux longs métrages sont déjà en préparation.

La bande annonce d'un documentaire réalisé en 2019 par la chaîne HBO:

Vidéo: YouTube/HBO

«Une méthode révolutionnaire»

En lançant Theranos en 2003, à 19 ans, Elizabeth Holmes, combative et charismatique, promettait des diagnostics plus rapides et moins chers que ceux des laboratoires traditionnels, grâce à des méthodes présentées comme révolutionnaires, permettant jusqu’à 200 analyses avec une toute petite quantité de sang.

«En termes de pertes financières, il y a eu des cas de fraudes bien plus importants dans l’industrie de la santé. Mais en termes d’intérêt et d’attention médiatique, c’est l’un des plus gros dossiers de la décennie.»
Jason Mehta, avocat et ancien procureur spécialiste des affaires de fraude dans la santéthe guardian

Les jurés qui seront sélectionnés à partir de mardi à San Jose, en Californie, devront déterminer si la jeune entrepreneure américaine, un temps comparée au défunt patron-fondateur d’Apple Steve Jobs, s’est rendue coupable de fraude.

Les procureurs tenteront de les persuader que l’ex-cheffe d'entreprise savait que ses machines ne marchaient pas et qu’elle a menti aux investisseurs, médecins et patients pour lever des fonds - plus de 700 millions de dollars, selon la SEC, le gendarme boursier américain.

Des investisseurs connus et des hommes d'Etat comme témoins

Sur la liste de potentiels témoins, on trouve des noms connus, comme l’ancien secrétaire d’État Henry Kissinger et l’ancien ministre de la Défense James Mattis, qui ont fait partie du conseil d’administration de Theranos. Le magnat des médias Rupert Murdoch y apparaît aussi, pour son investissement dans la start-up.

Le témoignage le plus attendu reste celui d’Elizabeth Holmes elle-même, si elle décide de s’exprimer. Selon John Carreyrou, le journaliste du Wall Street Journal qui a révélé le scandale et en a tiré un livre, la dirigeante croyait véritablement à sa vision d’analyses sanguines faciles, rapides et pas chères.

Reporté à plusieurs reprises - notamment parce que l’accusée a eu un enfant début juillet - le procès doit s’ouvrir le 7 septembre et durer plusieurs mois. (jch)

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