Le siège d'un hôtel par des militants d'Al-Qaida s'est terminé en Somalie
Au moins treize civils ont été tués depuis que ces militants affiliés à Al-Qaida ont déclenché vendredi soir une attaque contre l'hôtel Hayat dans la capitale somalienne, selon des responsables officiels. Ils ont alors échangé des coups de feu avec les forces de sécurité dans un fracas d'explosions, avant de se retrancher à l'intérieur d'une chambre de l'établissement.
Des photos non vérifiées diffusées en ligne montrent des agents de sécurité marchant dans des tas de décombres et des rapports font état de dégâts importants infligés à l'hôtel. Il s'agit de la plus importante attaque à Mogadiscio depuis que le nouveau président somalien, Hassan Sheikh Mohamud, a pris ses fonctions en juin, après des mois d'instabilité politique.
Pris au piège
De très nombreuses personnes ont été prises au piège lorsque l'assaut a commencé. Selon une témoin, trois enfants d'une même famille, âgés de quatre à sept ans, ont été retrouvés par les forces de sécurité, en état de choc, cachés dans les toilettes de l'hôtel.
Attaque revendiquée
Le groupe de militants avait confirmé l'attaque dans un bref communiqué sur un site internet qui lui est favorable. «Un groupe d'assaillants shebab est entré de force dans l'hôtel Hayat à Mogadiscio, les combattants procèdent à des tirs au hasard à l'intérieur de l'hôtel», pouvait-on lire.
Le porte-parole des shebab, Abdiaziz Abu-Musab, a déclaré samedi sur leur station, Radio Andalus, que le groupe avait «infligé de lourdes pertes» aux forces de sécurité. Les alliés de la Somalie, notamment les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la Turquie, ainsi que l'Organisation des nations unies (ONU), ont de leur côté fermement condamné cette attaque.
Une pluie d'obus s'est par ailleurs abattue samedi dans un autre quartier de la capitale, Hamar Jajab, situé en bord de mer, faisant 20 blessés, dont des enfants, a déclaré à l'Agence France-presse (AFP) le commissaire Mucawiye Muddey.
En mai, le président américain Joe Biden avait décidé de rétablir une présence militaire en Somalie pour y combattre les shebab, approuvant une demande du Pentagone qui jugeait trop risqué et peu efficace le système de rotations décidé par son prédécesseur Donald Trump à la fin de son mandat.
(jod/sda)
