Des centaines de soldats et policiers sri-lankais ont investi le principal camp de manifestants anti-gouvernement dans la capitale Colombo dans la nuit de jeudi à vendredi et ont commencé à retirer les tentes des protestataires.
Armées de matraques, les forces de l'ordre ont enlevé les barricades qui avaient été érigées devant la principale entrée du palais présidentiel.
Les manifestants avaient annoncé qu'ils avaient prévu de quitter la zone d'ici vendredi après-midi, après la nomination d'un gouvernement par le nouveau président, Ranil Wickremesinghe. Le nouveau président a pris ses fonctions jeudi en affichant la volonté de former un gouvernement d'unité pour sortir le pays de la crise économique historique qui le mine depuis des mois.
Il avait été élu chef de l'Etat la veille par le parlement avec le soutien du clan de son prédécesseur Gotabaya Rajapaksa, qui a démissionné la semaine dernière après avoir fui le pays. Elu pour la période restante du mandat de Rajapaksa, qui se termine en novembre 2024, il est à présent en quête d'un Premier ministre pour former un gouvernement.
Le nouveau président hérite d'un pays de 22 millions d'habitants qui subit depuis des mois des coupures d'électricité, des pénuries de nourriture, de médicaments et de carburant. L'île, qui a fait défaut en avril sur sa dette étrangère de 51 milliards de dollars, n'a plus de devises pour financer ses importations essentielles.
Une large part des emprunts est due aux détenteurs d'obligations souveraines internationales, mais la Chine reste le plus important créancier étranger bilatéral du Sri Lanka, comptant pour plus de 10% de sa dette. (ats/jch)