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Tariq Ramadan

Tariq Ramadan pourrait être jugé en appel pour viol aggravé

Tariq Ramadan pourrait être jugé en appel pour viol aggravé

Le journaliste accusé d'avoir diffamé l'islamologue Tariq Ramadan, ici à l'image, a été condamné en appel (archives).
En 2016, Tariq Ramadan avait d'abord nié avoir eu plusieurs relations sexuelles extraconjugales.Keystone
Un énième rebondissement. Alors que les plaignantes ont toutes décrit des relations sexuelles brutales avec l'ex-Professeur à Oxford, ce sont les accusations de «Christelle» qui font leur retour devant la justice française.
07.03.2024, 20:5008.03.2024, 06:17
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Le parquet général de la cour d'appel de Paris a demandé jeudi que l'islamologue suisse Tariq Ramadan soit bien jugé pour viol aggravé concernant l'une de ses quatre accusatrices. Il a en revanche requis l'abandon des poursuites concernant trois autres.

Selon ses réquisitions, le ministère public demande à la cour d'appel de Paris un procès devant la cour criminelle départementale pour ce qui se serait produit à Lyon en octobre 2009 sur une femme surnommée «Christelle».

Trois femmes l'accusent

Les faits dont le parquet demande l'abandon courent jusqu'en 2016 et concernent d'autres femmes dénonçant parfois plusieurs viols:

  • Henda Ayari, une ex-salafiste devenue militante laïque qui avait déclenché l'affaire en portant plainte en octobre 2017 pour un viol qui aurait eu lieu en 2012 à Paris;
  • Mounia Rabbouj, une ex-escort girl qui l'avait accusé de 9 viols entre 2013 et 2014;
  • Une troisième femme, identifiée par la police sur des photos et des messages retrouvés dans son ordinateur, pour des faits remontant à 2016.

En juillet, deux juges d'instruction parisiennes avaient ordonné ce procès - Tariq Ramadan avait fait immédiatement appel - et abandonné toute charge concernant deux autres femmes.

Ere #MeToo

Dans ce dossier emblématique de l'ère #MeToo, les plaignantes ont décrit des relations sexuelles particulièrement brutales: selon l'ordonnance, certaines ont relaté «la main qui tient et force la tête, le bras qui empêche de bouger ou de se retourner, le poids du corps, le regard de fou, les paroles de domination et de soumission, les ordres, les gestes, cette attitude pour imposer les pénétrations».

Le Genevois, âgé de 60 ans, a d'abord nié avoir eu des relations sexuelles extraconjugales avant d'être contraint de reconnaître, face aux preuves accumulées par la justice, des «relations de domination», rudes mais «consenties».

Pour «Christelle», le parquet estime que les éléments sont réunis pour caractériser un viol avec violence sur personne vulnérable. (ats/jch)

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