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Les Ukrainiens se réfugient dans une station de ski huppée

L'ambiance n'est plus la même à Bukovel.
L'ambiance n'est plus la même à Bukovel.

Les Ukrainiens filent se réfugier dans une station de ski huppée

Depuis que Poutine a déclenché les hostilités, des Ukrainiens se réfugient dans les montagnes, dans la station de ski huppée de Bukovel.
20.03.2022, 17:5221.03.2022, 08:19
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Le reportage de la journaliste et écrivaine Florence Aubenas, paru dans Le Monde, nous ouvre les portes d'un endroit où des Ukrainiens se cachent pour éviter les bombardements et les tirs. Loin du tumulte de la guerre, loin de la grande faucheuse harnachée à la folie pure de Poutine, la station de ski de Bukovel a stoppé ses téléskis et s'est murée dans le silence. Elle renferme une poignée de citoyens dans l'attente d'un retour au calme.

Les habitants de Kiev, en majorité, se replient dans cette station dans les Carpates, explique Aubenas. Un retour en catastrophe en ces lieux festifs, pour des clients qui se pressaient au portillon pour goûter à l'ambiance festive, aux pistes de ski ouvertes jusqu'à minuit et au délice des après-ski qui baignaient la station ukrainienne.

Une station construite en 2003

Bukovel n'est pas prise pour cible, elle est même la zone la moins touchée jusque-là. Une cachette stratégique. La station dessine les contours, à sa manière, de l'histoire du pays: rien n'existait avant les années 2000, nous apprend Le Monde, avant qu'un oligarque ukrainien ne vienne modifier ce lopin de terre perdu dans le froid et les massifs, naguère terrain de chasse privilégié de l'élite communiste au temps de l'Union soviétique.

Bukovel est née sur les cendres de l'URSS, avec ses 75 kilomètres de piste et sa fréquentation des classes aisées. Désormais, l'argent et la superficialité ont laissé place à la crainte. Si les spas et les piscines restent accessibles, ce sentiment de bien-être est contrarié par les hauts-parleurs qui hurlent les mesures d'état d'urgence. Tout est à l'arrêt. Florence Aubenas parle d'un monde clos, volontairement hors sol.

Des dons d'argent à l'Etat

Ils ne sont pas nombreux à sortir. De petites promenades par-ci, par-là. La moitié du temps, ils sont calfeutrés dans leur chambre, cachés, à récolter les dernières nouvelles chaudes d'un pays assiégé, courbant l'échine face à l'ennemi russe - mais qui tient bon. La nation ne rompt pas grâce à ses compatriotes qui n'hésitent pas à faire la file devant un guichet électronique, placé dans l'office de tourisme pour faire des dons à l'Etat. Toutes cartes de crédit sont acceptées. Un appel national à la réouverture des magasins a été lancé.

La guerre fait rage, mais comme le souligne Aubenas: à travers l’Ukraine, ou plutôt dans les villes encore debout, les autorités le martèlent: l’économie doit reprendre pour empêcher un autre effondrement du pays.

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