
Thomas Greminger.Image: sda
Thomas Greminger, ancien secrétaire général de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe, donne son avis sur la crise ukrainienne.
14.02.2022, 07:4514.02.2022, 12:07
Avec les tensions autour de l'Ukraine, le risque de guerre n'a jamais été aussi élevé en Europe depuis trois décennies, estime le diplomate suisse Thomas Greminger, ancien secrétaire général de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE). La situation est «peu confortable», selon lui.
Le diplomate ne voit, cependant, aucun intérêt pour la Russie à mener des opérations militaires contre l'Ukraine. Dans un entretien diffusé lundi par la Neue Zuercher Zeitung, il explique:
«Les coûts seraient tellement élevés que même une attaque mineure contre l'Ukraine n'aurait aucun sens»
Le président russe Vladimir Poutine, poursuit Greminger, est un chef d'Etat qui pense et agit de manière rationnelle. Il reste néanmoins toujours le risque d'une provocation, comme une opération cachée sur la ligne de front dans le Donbass:
«C'est là que le monde doit regarder de plus près»
Le diplomate note que la crise a un côté positif: on reparle de contrôle des armements, de prévention des incidents ou de plus de transparence dans les grandes manœuvres. «Pendant des années, on a tenté sans succès d'en débattre dans le cadre de l'OSCE. Maintenant, c'est sur la table».
Qui est ce Thomas Greminger au fait?
Il a 60 ans et a occupé différentes fonctions dirigeantes au sein du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). A partir de 2010, Thomas Greminger a été ambassadeur de Suisse auprès de l'OSCE. Il a dirigé le conseil permanent de l'OSCE en 2014, pendant l'année de présidence de la Suisse. Bras droit de l'ancien conseiller fédéral Didier Burkhalter, il a alors été l'un des principaux artisans de la mise en place de la mission d'observation en Ukraine. Depuis mai 2021, Greminger est directeur du Geneva Centre for Security.
(jah/ats)
Ses collègues soignent les blessés sous la pluie de bombes à Gaza: de retour du Moyen-Orient, le président de l'ONG Médecins sans frontières, Christos Christou, raconte les conséquences l'offensive israélienne.
Pendant une semaine, les armes ont été déposées entre Israël et le Hamas. Mais cela n'a pas duré. Depuis sept jours, la guerre est de retour, plus violente que jamais. Le sud de la bande de Gaza est particulièrement visé: une partie de la population a été appelée à quitter la ville de Khan Younès et à se diriger vers l'ouest et le sud. Beaucoup d'entre eux ont déjà fui le nord de la bande, où a débuté l'offensive terrestre israélienne en réaction au massacre du Hamas début octobre.