Alors qu'ils se préparaient à l'invasion de l'Ukraine, quelques soldats russes se sont semble-t-il laissés emporter par la romance de la guerre. D'après les informations du média britannique The Sun, l'application de rencontre Tinder d'une jeune femme ukrainienne, Dasha Synelnikova, s'est activée de nombreuses fois après des matchs avec des militaires ennemis du nom d'Andrei, Alexander, Gregory, Michail ou Black.
«J'habite à Kyiv, mais j'ai changé mes paramètres d'emplacement pour Kharkiv après qu'un ami m'a dit qu'il y avait des troupes russes partout sur Tinder», raconte cette Ukrainienne de 33 ans. Kharkiv est la deuxième plus grande ville d'Ukraine, très proche de la frontière avec la Russie. D'après The Sun, les soldats dragueurs se situaient à une distance de 20 miles de Dasha Synelnikova (un peu plus de 30 kilomètres).
De nombreux Roméo en tenue de combat auraient flirté avec «la trahison» en communiquant leurs positions militaires alors qu'ils se préparaient à une attaque imminente, d'après des responsables ukrainiens du renseignement militaire. En balayant son doigt de droite à gauche –pour liker ou jeter–, Dasha Synelnikova est restée bouche bée face au nombre de militaires russes présents sur l'application de rencontres.
L'Ukrainienne a finalement échangé des messages avec certains de ces hommes. «Il y en avait tellement que je devenais curieuse et que je me suis lancée dans un échange de messages. C'était drôle mais effrayant en même temps, sachant qu'ils étaient si proches.»
Dasha a donc matché avec quelques-uns d'entre eux. Tout d'abord Andrei, 31 ans, dont les photos le montraient en tenue agrippant une Kalachnikov, comme le souligne l'article du Sun. Un autre du nom de Black, un combattant tchétchène barbu de 33 ans, affichait une photo «attendrissante» où il câline son chat et tient un pistolet.
Puis Alexander, âgé de 29 ans, posait avec un béret militaire russe et Gregory, 25 ans, avec sa montre militaire. Enfin, un autre match a discuté avec Dasha Synelnikova et lui aurait précisé qu'il travaillait au ministère des Affaires intérieures de la Fédération de Russie.
Des déferlements de profils et de messages auraient eu lieu avant que les troupes russes ne reçoivent l'ordre d'éteindre leurs téléphones, selon le média britannique. D'après la jeune femme, «ces gars sont exactement comme n'importe qui d'autre sur Tinder – ils veulent de l'amour ou de la compagnie. Il est donc un peu difficile d'imaginer qu'ils pourraient venir ici pour nous attaquer. J'espère que cela n'arrivera pas».
Ses propos ont été recueillis avant que les troupes n'attaquent des points-clés de l'Ukraine. Dans un contexte de guerre des images et de propagande, il ne faut pas non plus exclure la possibilité d'une manipulation de la part de soldats russes.