Ce jeudi, l'agenda des dirigeants occidentaux sera chargé. Détail des perturbations attendues 👇
Trois sommets d'importance vont se succéder:
Sont réunis, ce jeudi, à Bruxelles:
Le ballet diplomatique débutera par la réunion des 27 membres de l'Union européenne. Hasard du calendrier, ce rendez-vous était prévu de longue date par le Conseil européen. Il s'agissait pour les Vingt-sept d'adopter leur «boussole stratégique». Ce document définit les grandes lignes de la politique de défense et de sécurité de l’UE pour les dix prochaines années.
Les membres de l'UE devront également s'entendre sur le dossier de l'énergie et de la hausse des prix. Ils espèrent organiser des achats en commun de gaz pour réduire leur dépendance aux hydrocarbures russes. Parmi les autres thèmes abordés: l’accueil des réfugiés ukrainiens et le soutien humanitaire en Ukraine.
Ce sera ensuite aux membres de l'Otan de se réunir pour un sommet extraordinaire, auquel participera Volodymyr Zelensky par liaison vidéo. Les Alliés et le président ukrainien examineront ce que les premiers pourront faire pour renforcer leur soutien à l'Ukraine.
Les Alliés vont aussi aborder la coordination des sanctions pour contraindre le Kremlin à cesser les hostilités, ainsi que les pressions à exercer sur certains pays, notamment la Chine et l'Inde, pour les empêcher d'aider la Russie à contourner les sanctions. La position de la Chine, accusée d'aider Vladimir Poutine, sera donc au centre des discussions. Au cours de cette réunion, on prévoit également que les Etats-Unis réaffirment leur engagement auprès de leurs alliés.
Pour finir, la réunion du G7, consacrée «en particulier à la situation de l'Ukraine», devra surtout permettre à ses membres de s'assurer que la Russie ne puisse pas contourner les sanctions qui lui ont déjà été imposées.
Quoiqu'exceptionnelles, ces grandes rencontres ne devraient toutefois pas déboucher sur des décisions majeures. Du moins, rien d'aussi fort que les rafales de sanctions ou les annonces stratégiques fracassantes, qui ont rythmé les premières semaines du conflit.
Selon le président américain Joe Biden, il s'agit surtout de consolider l'arsenal de sanctions déjà prises à l'encontre de Moscou.
Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a également affirmé qu'il était exclu d'envoyer des «troupes de l'Otan sur le terrain en Ukraine, ni d'avions dans le ciel».
«Un zone d'exclusion aérienne, il faut la faire respecter et cela nécessiterait d'attaquer les défenses antiaériennes et d'abattre des appareils russes. Cela provoquerait une guerre entre l'Otan et la Russie», a-t-il expliqué. (mbr)