L'année dernière, l'Espagne, destination touristique très prisée, a régulièrement fait la une des journaux. En cause? De nombreuses manifestations contre le tourisme de masse ont eu lieu, en particulier dans les endroits les plus fréquentés par les vacanciers, comme Majorque ou les Canaries.
En effet, le tourisme a entraîné une forte augmentation du coût de la vie pour les locaux dans de nombreuses régions. Cela est notamment dû au fait que de nombreux logements privés ont été loués à des touristes, ce qui a eu des répercussions négatives sur le marché immobilier. A Majorque, des locaux ont parfois dû vivre dans des caravanes, faute de trouver un appartement.
Ainsi, pour remédier à cette pénurie, l'Espagne veut introduire une nouvelle loi qui permet d'augmenter les taxes sur les logements de vacances, selon plusieurs médias espagnols.
Actuellement, les hôtels espagnols paient une TVA de 10%, qui est directement facturée aux clients sous forme de taxes, comme l'écrit Reisereporter. Les logements de vacances, tels que les appartements ou les maisons loués, par exemple via des plateformes comme Airbnb sont toutefois soumis à un autre régime fiscal.
Jusqu'à présent, de nombreux propriétaires de locations de courte durée en Espagne n'étaient pas tenus de payer la TVA, car il s'agissait généralement d'individus ou de petites entreprises qui n'étaient pas assujettis à la TVA. Toutefois, cela entraînait une concurrence déloyale entre les hôtels et les loueurs privés, et l'Etat espagnol perdait en outre des revenus fiscaux considérables.
Cette mesure du gouvernement fait partie d'un plan en douze points visant à promouvoir la construction de logements publics. Celui-ci ne devrait toutefois être effectif qu'à partir de 2026.
En vertu d'une nouvelle réglementation européenne, les exploitants de plateformes comme Airbnb devront à l'avenir s'assurer que la TVA est versée. Airbnb prévoit donc de prélever la taxe directement lors de la réservation, ce qui signifie que les vacanciers seront débités en conséquence au moment de la réservation.
En outre, le gouvernement espagnol prévoit d'introduire une taxe pouvant aller jusqu'à 100% sur les achats immobiliers effectués par des ressortissants non européens. Selon Costa Nachrichten, rien qu'au premier semestre de l'année dernière, près de 70 000 biens immobiliers ont été acquis en Espagne par des acheteurs étrangers, ce qui représente environ 20% de toutes les transactions. Une partie de ces biens immobiliers est utilisée pour des locations rentables à court terme.
Traduit et adapté par Noëline Flippe