Le Vatican, dont l'histoire a été marquée par les scandales financiers, a annoncé mercredi la création d'un statut de lanceur d'alerte pour mieux lutter contre la corruption et la fraude.
Tout salarié ou collaborateur pourra faire un signalement par écrit ou via une boîte aux lettres électronique, à destination du réviseur général, à la tête du bureau anti-corruption du Vatican.
Les signalements ne pourront pas être anonymes, sous peine de rester lettre morte, mais le bureau du réviseur général garantira la confidentialité du contenu et l'anonymat de l'expéditeur, sauf en cas de procédure judiciaire.
La dénonciation éthique («whistleblowing» en anglais) est «l'un des instruments les plus efficaces pour lutter contre la corruption, prévu entre autres par la Convention des Nations unies contre la corruption, à laquelle le Saint-Siège a adhéré en 2016», souligne le communiqué.
Depuis son élection en 2013, le pape François s'est attaqué aux sulfureuses finances du Saint-Siège, notamment en créant un Secrétariat pour l'Economie en 2014, et en encadrant les investissements et les activités de la Banque du Vatican. (ats/jch)