International
Vidéos

Iran: cette danse leur a coûté 10 ans de prison

Vidéo: watson

Ce couple ira en prison pour ça

Astiyazh, qui dansait sans voile, et Amir ont été condamnés à dix ans de prison pour «encouragement à la corruption et à la prostitution publique».
01.02.2023, 15:0601.02.2023, 17:20

Astiyazh Haghighi et son fiancé Amir Mohammad Ahmadi, tous deux âgés d’une vingtaine d’années, ont été arrêtés en novembre, après qu’une vidéo d'une danse romantique devant la tour Azadi est devenue virale. Un tribunal iranien a condamné ce mardi 31 janvier le couple à plus de dix ans de prison pour avoir dansé devant l’un des principaux monuments de Téhéran, considérant cette vidéo comme un symbole de la défiance envers le régime.

Connue comme l'une des principales attractions de la capitale iranienne, la gigantesque tour Azadi est un lieu de symbole pour le pouvoir. Elle a été inaugurée sous le règne du dernier chah d’Iran, Mohammad Reza Pahlavi, au début des années 1970.

Astiyazh Haghighi ne portait pas de voile islamique, défiant ainsi les règles strictes de l'autoritarisme du régime iranien concernant les femmes. Elles ne sont plus autorisées à danser en public, encore moins avec un homme. Populaire sur Instagram, le couple a été reconnu coupable d’«encouragement à la corruption et à la prostitution publique», ainsi que de «rassemblement dans l’intention de perturber la sécurité nationale». La sentence est brutale: un tribunal révolutionnaire de Téhéran les a condamnés à dix ans et demi de prison, ainsi qu’à l’interdiction d’utiliser internet et de quitter l’Iran, a indiqué l’ONG Human rights activists news agency (HRANA), basée aux Etats-Unis.

Citant des sources proches de leurs familles, l'ONG a indiqué qu’ils ont été privés d’avocats pendant la procédure judiciaire et que les tentatives pour obtenir leur libération sous caution ont été rejetées. Astiyazh Haghighi aurait été emprisonnée dans le pénitencier pour femmes de Qarchak, dont les conditions de détention sont régulièrement condamnées par les militants des droits humains.

Les autorités iraniennes ont sévèrement réprimé toute forme de dissidence depuis la mort de Mahsa Amini, en septembre dernier, à l'origine de la vague de protestations contre le régime. Au moins 14 000 personnes ont été arrêtées depuis, selon les Nations unies.

Vidéo: watson

Des manifestations, en Iran et ailleurs

1 / 11
Des manifestations, en Iran et ailleurs
Des Iraniennes tiennent des photos de Mahsa Amini, les mains peintes en rouge, lors d'une manifestation devant le consulat d'Iran suite à la mort de Mahsa Amini, à Istanbul, en Turquie, le 17 octobre 2022.
source: epa / sedat suna
partager sur Facebookpartager sur X
Les Iraniennes sont toujours dans la rue et ne décolèrent pas
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
Avez-vous quelque chose à nous dire ?
Avez-vous une remarque ou avez-vous découvert une erreur ? Vous pouvez nous transmettre votre message via le formulaire.
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Le pape fustige les «blessures ouvertes» de la guerre
Léon XIV a dénoncé «l'absurdité» des discours belliqueux et les «blessures ouvertes» laissées par les guerres jeudi, lors de la messe de Noël. L'année marquée par les conflits a aussi connu des espoirs de paix à Gaza et en Ukraine, selon lui.
L'année 2025 s'achève avec des sources d'espérance pour la communauté chrétienne, qui a célébré son premier Noël festif à Bethléem, en Cisjordanie occupée, depuis le début de la guerre à Gaza. Mais l'appel du souverain pontife à une trêve d'un jour dans le monde n'a pas été entendu en Ukraine, où la guerre fait rage depuis près de quatre ans, au moment où il s'apprête à prononcer à midi sa bénédiction «Urbi et Orbi» (à la ville et au monde).
L’article