De nombreux parents ont du mal à déterminer combien de temps ils doivent laisser leurs enfants passer devant des écrans. Loann et Shion Kaji sont confrontés au problème inverse: ils doivent décider du temps que leur fils doit passer devant la caméra.
A 10 ans, Ryan est la star de «Ryan's World», un empire YouTube centré sur les jouets qui a rapporté à la famille plus de 25 millions de dollars en 2020. Et 32 millions en 2021, selon Forbes. Le bonhomme a été la star de YouTube la mieux payée pendant trois années consécutives, en partie parce qu'il possède neuf chaînes sur la plateforme.
Selon le New York Times, «Le monde de Ryan» a commencé petit. La première vidéo montre l'enfant, âgé de 3 ans à l'époque, en train de faire son «choix de la semaine» dans l'allée des jouets de Target, l'équivalent de Manor, aux Etats-Unis. Il finit par choisir un train Lego.
Craignant que l'achat d'un nouveau jouet chaque semaine ne devienne trop coûteux, les Kajis se fixent un budget de production hebdomadaire de 20 dollars (18 francs). Lorsque l'une des vidéos de Ryan est devenue virale, ils n'ont bien évidemment plus eu à se soucier du budget en question.
Après avoir connu une croissance explosive grâce aux vidéos de déballage de jouets réalisés par leur fils, les deux parents ont fini par quitter leur emploi pour aider à développer la marque de Ryan.
La clé de leur succès? Les vidéos de jouets ne manquent pas sur YouTube, mais les Kajis ont réalisé que la plupart d'entre elles sont axées sur la marque du jouet. Ils se sont différenciés en faisant de Ryan la star du spectacle – ce qui a conduit à une croissance gigantesque:
Et la suite? Elle concerne l'expansion au-delà de Ryan, la famille Kaji a déjà créé des personnages animés sous la bannière «Ryan's World», également pour décharger leur fils. Deux exemples sont «Combo Panda» et «Gus the Gummy Gator», qui ont respectivement 2 millions et 1,3 million d'abonnés sur YouTube.
D'ailleurs, si ces nouveaux personnages ont suffisamment de succès, les parents pourront peut-être commencer à limiter le temps d'écran de leur enfant, comme tout autre petit bonhomme de 10 ans. Allez, on y croit.