Lorsqu'il s'est agi de savoir si les femmes pouvaient également voter en Suisse, de nombreux hommes ont argué du fait qu'elles ne s'intéressaient pas du tout à la politique. Pourtant, lors de sondages réalisés en 1950, plus de 80% des femmes du canton de Genève, par exemple, souhaitaient obtenir le droit de vote.
Dieu merci, dans la plupart des cas, les enfants n'ont pas seulement une maman, mais aussi un papa qui peut s'occuper d'eux.
Nous reviendrons sur les arguments absurdes dans quelques instants, après une courte pause publicitaire:
Mais revenons à nos moutons...
Les femmes ne négocient pas moins bien que les hommes. C'est justement lorsqu'elles s'engagent pour quelqu'un d'autre qu'elles sont d'excellentes négociatrices. Si elles ont malgré tout des revenus inférieurs, c'est plutôt parce que la société estime qu'une femme doit se contenter de moins d'argent – ce qui se reflète ensuite dans les revendications salariales des femmes, souvent inférieures à celles de leurs collègues masculins.
Non, comme le prouvent diverses études dans les domaines de l'inégalité salariale, de la prévoyance vieillesse et de la violence sexuelle. Un coup d'œil vers la Berne montre également que les femmes sont sous-représentées dans la politique – et les dernières élections parlementaires ont creusé le fossé par rapport à la législature précédente.
Au sens biologique du terme, certes. Mais comme l'égalité ne cherche pas à transformer les hommes en femmes ou inversement, cet argument n'a rien à voir avec le débat sur l'égalité. Il s'agit de faire en sorte que les femmes ne soient pas systématiquement dévalorisées dans notre société et que, chez nous (et dans le monde entier), le fait d'être une femme ou un homme n'ait plus d'importance.
(anb)
Adaptation française: Valentine Zenker