La réponse est oui. Cependant, ne nous emballons pas: le bronzage sera léger. Et il prendra du temps.
(Attention, c'est le moment où le cours sur le bronzage se mue en cours de physique.👇)
Seules les longueurs d'onde entre 400 et 800 nanomètres peuvent passer à travers une vitre - alors que celles de 300 nanomètres sont stoppées tout net. Or, les rayons UV qui nous font bronzer ont une longueur d'onde qui se situe en général entre 10 et 400 nanomètres.
Donc oui, il est donc possible de bronzer en voiture. Par ailleurs, dans une étude publiée dans la revue JAMA en 2016, un ophtalmologiste américain a conclu que les pare-brises ont un niveau de protection plus élevé que les vitres latérales. D'où la peau un peu plus colorée sur les avants-bras, après un long trajet en voiture.
Affirmatif. Bien qu'agréable et rafraîchissante, l'eau n'offre aucune protection contre les rayons ultraviolets (UV). Bien au contraire, elle réfléchit 10 à 30% du rayonnement UV. Les rayons nous heurtent donc par effet de ricochet.
Si vous êtes adepte des eaux peu profondes, la partie supérieure de votre corps sera pleinement exposée non seulement aux rayons du soleil, mais également à la réflexion des rayons ultraviolets sur la surface. Un demi-mètre d'eau laisse passer environ 40% des rayons UV. Pis, la fraîcheur de l'eau fait en sorte que vous serez moins conscient des effets du soleil. Teinte homard garantie.
On ne vous apprendra pas que le soleil est le même partout. On bronze donc tout aussi bien en Suisse qu'en Californie. Toutefois, une plage de sable blanc devant une vaste étendue d'eau coche toutes les cases de la réverbération: 15 à 20% des rayons sont réfléchis sur le sable, et 10 à 30% sur l’eau.
Mais rassurez-vous si vous ne partez pas à la playa cet été: une pelouse réfléchit entre à 5 à 15% des rayons - largement suffisant pour prendre quelques couleurs en restant au pays.
Si vous n'êtes pas tellement du genre à vous dorer la pilule sur un transat' pendant des heures mais que vous êtes plutôt adepte des randos dans les Alpes bernoises, sachez que les UV ont une intensité aussi élevée à la montagne qu'à la mer. Le rayonnement UV est même quasiment intensifié par deux, car la neige réfléchit les rayons entre 40 à 90%. L'intensité augmente même d’environ 10% par tranche de 1000 mètres d’altitude. D'où le fameux bronzage de skieur douteux en plein mois de février.
Même lorsque le ciel est partiellement couvert, plus de 80% des rayons peuvent encore traverser les nuages et avoir le même effet sur la peau que par un ciel découvert. Donc même lorsqu'il fait gris, n'hésitez pas à user (et abuser) de la crème solaire.
En parlant de crème solaire! Est-il vrai que certains indices nous empêchent de bronzer? Pas du tout: même un SPF 50+ ne bloque pas l’intégralité des UV et le phénomène de bronzage se met en marche.
Petit cours pour commencer: l'IP (indice de protection) indique le pourcentage d'ultraviolets B (les fameux méchants rayons qui sont responsables de nos coups de soleil) bloqués par la crème. Par exemple, un indice 30 multiplie par 30 la dose d’UVB que peut recevoir la peau avant l’apparition du coup de soleil. En théorie, la peau peut donc être exposée 30 fois plus longtemps que la peau non protégée.
En Suisse, on trouve principalement des SPF 10, 15, 20, 25, 30 et 50, mais il existe aussi des indices de protection s’échelonnant de 8 à 90! Notez que «l’écran total» n’existe pas. Même le plus fort indice de protection laissera toujours passer une partie des rayons UV. Le fait d’opter pour un indice de protection élevé permet de protéger les personnes qui ne bronzent pas et de réduire le vieillissement cutané prématuré.
A propos de vieillissement, est-ce que prendre de l'âge ralentit le bronzage? Malheureusement, la réponse est oui. A l'âge adulte, notre production de mélanine baisse. Cela s'expliquerait par la perte de souplesse de la peau avec la disparition progressive du collagène. Résultat: une mauvaise dispersion des pigments de mélanine. C'est ce même phénomène qui serait responsable des taches d’hyperpigmentation sur certaines peaux âgées.
Il est généralement admis qu’une peau déjà bronzée est «auto-équipée» d’un indice de protection de 3 ou 4 - c’est-à-dire que la peau peut rester exposée 3 ou 4 fois plus qu’une peau non bronzée pour les mêmes effets. Comme elles contiennent une plus grande quantité de mélanine, les peaux foncées sont naturellement mieux protégées.
Toutefois, même si les peaux noires et métisses résistent mieux aux UV que les peaux claires, cette tolérance n'est pas illimitée. Vieillissement cutané, taches, coups de soleil ou cancers (même s'ils sont rares) peuvent aussi affecter ces types de peaux.
En conclusion: cet été, on ne le répétera jamais assez... dégainez la crème et soyez prudents!