Le vendeur américain de cigarettes électroniques Juul a accepté mercredi de verser 462 millions de dollars (415 millions de francs) à six Etats américains et à la capitale Washington pour avoir ciblé les plus jeunes. L'entreprise continue ainsi à solder les poursuites lancées à son encontre.
La plainte accusait notamment l'entreprise d'avoir «glorifié» le vapotage dans des publicités faisant la promotion des arômes fruités, sucrés ou mentholés - de quoi attirer les plus jeunes - et d'avoir induit les consommateurs en erreur quant à la teneur en nicotine de ses produits et à leur nocivité.
L'entreprise s'est aussi soumise à plusieurs restrictions à la commercialisation de ses produits, comme le fait qu'ils soient placés derrière les comptoirs des magasins, détaille un communiqué de la procureure de New York, qui a passé l'accord conjointement avec ses homologues de Californie, du Colorado, de l'Illinois, du Massachusetts, du Nouveau Mexique et du District de Columbia (Washington).
De nombreuses autres plaintes ont été déposées pour des raisons similaires. Juul a ainsi déjà accepté de payer 438,5 millions de dollars en septembre 2022 à 34 États ou territoires des États-Unis et a annoncé en décembre un accord clôturant plus de 5000 plaintes intentées par 10 000 particuliers.
L'entreprise souligne mercredi dans un communiqué avoir désormais soldé les plaintes de 47 États et territoires:
Les autorités américaines ont décrété l'interdiction en juin dernier de ces cigarettes élèctroniques, avant qu'une cour d'appel ne suspende temporairement cette décision. L'entreprise a engagé fin 2022 un plan de restructuration.
L'accord conclu mercredi prévoit aussi que la marque ne puisse plus utiliser de personnes de moins de 35 ans dans ses publicités, qu'elle limite le nombre de produits par transaction d'achat et qu'elle interdise les placements de produits dans les jeux de réalité virtuelle. (ats/jch)