Kim Kardashian, la femme d'affaires, la star de téléréalité et influenceuse suivie par plus de 320 millions de personnes sur Instagram est l'une des personnalités les plus observées du monde. En 2016, la millionnaire s'était rendue à Paris pour la Fashion Week et s'était fait cambrioler dans son hôtel d'une manière bien particulière qu'on appelle le «home-jacking».
Lors de son séjour dans le très chic hôtel Pourtalès dans la nuit du 2 au 3 octobre, Kim Kardashian est agressée. Cinq individus déguisés en policiers volent ses bijoux. Ils la laisseront ligotée dans sa baignoire. Le montant, qui s'élèverait à environ dix millions de dollars, est le plus important vol de bijoux depuis 20 ans. Les auteurs présumés du braquage seront arrêtés trois mois plus tard, le 9 janvier 2017, grâce à une trace ADN. Tous âgés d’une soixantaine d’années au moment des faits, ils ont rapidement écopé du surnom de «papys braqueurs».
Mais comment sont-ils arrivés à dérober l'une des plus grandes célébrités dans l'un des hôtels les plus discrets de Paris?
Bijoux, vêtements, défilés, soirées: Kim documente ses moindres faits et gestes sur son compte Instagram. Toutes ces informations auraient permis aux malfrats de déposséder Kim K. en sachant qu'elle serait seule ce soir-là.
Dans un reportage Vice intitulé: Using Snapchat to Rob Influencers, l'un des braqueurs, Yunis Abbas, en liberté conditionnelle, prend la parole. Il a passé près de deux ans en prison. Son rôle dans cette affaire: maîtriser le gardien et faire le guet.
Yunis raconte qu'à l'époque, il connaissait plus Kanye West que Kim Kardashian. Il reconnait néanmoins avoir vu un épisode de sa téléréalité où Kim jetait un diamant dans une piscine. Sa première pensée: «Cette femme a beaucoup d'argent, donc elle s'en fiche». Lorsque la journaliste lui demande s'il a des remords, il répond du tac au tac ne rien regretter du tout, mais reconnait qu'elle a dû être traumatisée.
Quant à la question: «Qu'est-ce que vous conseillerez aux célébrités et aux influenceurs qui affichent leurs biens sur Instagram?» Yunis Abbas répond avec un certain détachement: «Faire un peu moins de voyeurisme par rapport aux gens qui n'ont pas les moyens».
Si les millions en bijoux de la star américaine n'ont pas été retrouvés, tous les complices, au nombre de douze, ont été arrêtés après cinq ans d’enquête. La plupart d'entre eux étaient des vieux de la vieille avec des surnoms improbables dignes d'un film de gangsters: «Omar le Vieux», «Nez râpé» ou encore «Yeux bleus» qui espéraient sans doute avoir une retraite dorée après un dernier coup d'éclat. Leur procès devrait avoir lieu cette année.
