Au crépuscule de leur existence, certaines étoiles passent inaperçues, avant de lâcher un nuage de gaz et de poussière leur valant le surnom de «vieilles fumeuses». Des astronomes ont rapporté vendredi la découverte de ces astres au coeur de la Voie lactée.
Elles sont si pâles et rouges «qu'on ne peut parfois pas les voir du tout», selon ce professeur, co-auteur de l'étude parue dans les Monthly Notices de la Royal Astronomical Society britannique.
Leur comportement «singulier» n'avait jamais été observé auparavant, précise à l'AFP l'astrophysicien Philip Lucas, principal auteur de l'étude et professeur à l'Université britannique de Hertfordshire.
L'équipe internationale d'astronomes cherchait au départ de jeunes étoiles, dans le cadre d'un programme d'observation de 10 ans, qui leur a permis de découvrir de nombreuses proto-étoiles (des étoiles naissantes).
Mais il leur a aussi offert une «jolie surprise», selon le Pr Lucas, avec la découverte d'au moins 21 «vieilles fumeuses». Elles se trouvent au centre de la Voie lactée, dans une région appelée disque nucléaire stellaire, qui abrite une grande concentration d'étoiles.
«Ce qui est surprenant dans cette découverte est d'observer des étoiles qui se tiennent tranquillement sans rien faire», commente le Pr Lucas. Et puis soudainement, leur luminosité apparente a diminué de 40 à 100 fois, au point d'être quasiment indétectable par les télescopes. Quelques années plus tard, et sans prévenir, elles retrouvent leur luminosité originelle:
Mais les scientifiques n'ont pas encore de réponse définitive sur le sujet, souligne le professeur. «Nous essayons jusqu'ici de comprendre ce qui aurait le plus de sens». (ats/jch)