Un corps céleste émet des signaux mystérieux et fascine les chercheurs
Il y a quelques jours seulement, une équipe de chercheurs australiens a annoncé la découverte d'une étoile extraordinaire, qui ne devrait pas exister – et qui émet en plus des ondes radio. Et maintenant, un autre corps céleste qui émet de mystérieux signaux radio a été débusqué.
Les scientifiques ont publié leurs observations dans le magazine Science. L'objet, baptisé «GPM J1839-10», se trouve à environ 15 000 années-lumière de la Terre et émet un signal toutes les 22 minutes, dont certains peuvent durer jusqu'à cinq minutes.
Est-ce nouveau?
On sait depuis longtemps qu'il existe dans l'univers des objets qui émettent des signaux radio, comme les étoiles à neutrons. Mais ces derniers se répètent généralement toutes les quelques minutes, voire secondes. Les longs intervalles entre ceux émis par «GPM J1839-10» sont donc inhabituels.
Il y a environ un an et demi, la même équipe de recherche avait déjà découvert un corps céleste qui émettait des signaux toutes les 18 minutes. Les scientifiques se sont alors mis à la recherche d'anomalies similaires – avec succès. L'astronome Natasha Hurley-Walker explique ce qui rend l'objet récemment découvert particulier:
Les signaux radio des étoiles à neutrons sont produits par la rotation de l'objet céleste et son champ magnétique. Si l'objet trouvé est une étoile à neutrons – en particulier s'il s'agit un magnétar avec un champ magnétique particulièrement fort – il ne pourrait pas produire ces mystérieux signaux.
De plus, les magnétars ne sont souvent actifs que pendant quelques mois ou quelques années. L'équipe de l'astronome Natasha Hurley-Walker a cependant pu prouver l'existence de ce corps céleste mystérieux jusqu'en 1988 grâce à des images d'archives.
Quelque chose de «phénoménal»
Les scientifiques veulent étudier de plus près cet objet énigmatique et espèrent pouvoir explorer des connaissances fondamentales sur la nature des étoiles à neutrons. Ils supposent qu'il s'agit d'un «magnétar à très longue période» qui n'a été décrit que théoriquement jusqu'à présent – ou de quelque chose de beaucoup plus «phénoménal».
Traduit et adapté de l'allemand par Léa Krejci

