Le couturier Claude Montana est mort vendredi à l'âge de 76 ans à Paris, a appris l'AFP auprès de son entourage. Il était imposé comme une figure de la mode des années 80 avant d'être éclipsé des podiums par des revers de fortune.
«L'hôpital Bretonneau à Paris m'a informé de sa mort ce matin», a indiqué une personne de son entourage, soulignant la grande solitude dans laquelle le couturier, placé sous tutelle, est décédé.
Révélé dans les années 70, coqueluche des années 80, il a connu la consécration en franchissant en 1990 les portes de la maison Lanvin, qui fête alors ses 100 ans.
Il a créé sa propre marque en 1979. L'homme, plutôt discret et habitué des soirées de la boîte parisienne à la mode «Le Palace», devient alors l'un des couturiers stars de Paris. Ses défilés théâtraux sont des événements, qualifiés de «grands shows» par Christian Lacroix.
Après avoir décliné la proposition de Dior de devenir son directeur artistique et de prendre en charge à la fois la haute couture et le prêt-à-porter, il rejoint Lanvin, qui veut réveiller ses collections.
Il a des soucis de santé et, en 2008, est passé à tabac chez lui par un ancien go-go dancer rencontré en boîte de nuit. Une agression dont il garde de graves séquelles. Il doit aussi affronter un procès sordide, où son agresseur l'accuse de lui avoir transmis l'hépatite B.
Celui qui aimait avant tout créer fait des retours épisodiques dans la mode mais sans jamais revenir au premier plan. «Oui, la mode me manque... terriblement», confiait-il en 2016 à Gala. «Je suis un vétéran désormais. On m'a oublié». (ats/jch)
