Le tribunal correctionnel de Senlis (Oise) a condamné mercredi deux hommes, dont un en fuite, à des peines de prison ferme pour le cambriolage de la chambre d'hôtel de la vedette de téléréalité Nabilla Benattia, le 7 juillet 2021, au cours de son mariage à Chantilly.
Agés de 35 et 36 ans et originaires de Creil, ces deux hommes ont été condamnés à 16 mois d'emprisonnement, des peines inférieures aux réquisitions.
Un mandat de dépôt a été prononcé à l'encontre de celui présent à l'audience, sweat zippé et courte barbe. Le casier judiciaire de cet homme déjà incarcéré depuis un mois pour une autre affaire, comporte 27 mentions, notamment pour vol en réunion, violences et extorsion. Il a contesté les faits.
Devenue célèbre en 2013 avec sa participation à l'émission «Les anges de la téléréalité» sur NRJ12, la femme d'affaires, qui vit aujourd'hui à Dubai avec sa famille, n'a pas assisté à l'audience, n'y était pas représentée et n'avait formulé aucune demande d'indemnité.
Cette nuit-là, vers 3h00 du matin, tandis que ses noces avec Thomas Vergara se déroulent devant les caméras d'Amazon Prime dans les Grandes Ecuries de Chantilly, un homme pénètre dans la chambre d'hôtel des mariés, à un kilomètre de la cérémonie.
Il escalade le muret de la luxueuse Auberge du Jeu de Paume, où se trouve la chambre, dont la fenêtre est restée ouverte. Une demi-heure auparavant, la mariée était venue y déposer ses cadeaux de mariage.
Bijoux, sacs: parmi les cadeaux, des objets d'une valeur estimée à 150 000 euros que le cambrioleur jette par la fenêtre afin qu'un complice les récupère.
Le procureur a souligné que le prévenu en fuite avait été vu à un distributeur à billets de Creil au petit matin avec la veste Dior et la carte bancaire du jeune marié.
Confronté à des images de vidéosurveillance, le prévenu présent a nié être l'homme vu à quatre pattes sur le toit de l'hôtel, assurant avoir le vertige, mais selon le parquet on y reconnait clairement ses vêtements.
«Monsieur le procureur est plus ému de ce cambriolage que Madame Benattia», a ironisé en défense Me Nicolas Salomon:
Il a demandé la relaxe de son client, assurant que s'il avait pu être sollicité par l'homme en fuite pour receler les biens, sa participation au cambriolage n'était pas prouvée. (ats/jch)