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Vrai ou faux orgasme, comment savoir? Les explications d'une experte

Vrai ou faux orgasme, comment savoir? Les explications d'une experte

Il y a des gens qui mériteraient un Oscar pour simuler si bien au lit. Une experte nous explique comment démasquer les acteurs.
18.06.2023, 11:5418.06.2023, 11:55
Julia Dombrowsky / watson.de
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Selon un sondage réalisé en 2022, au moins 80% des femmes auraient déjà simulé au lit. Environ la moitié même régulièrement. Sans surprise, la plupart d'entre elles le font pour ne pas blesser l'ego de leur partenaire. Elles estiment qu'un orgasme est attendu d'elles ou elles le font parce qu'elles veulent «mettre fin» au rapport sexuel.

Mais est-il vraiment possible d'imiter le climax à la perfection?

Les hommes aussi simulent.
Les hommes aussi simulent.Image: Shutterstock

On en a parlé avec Mignon Kowollik. Elle travaille comme coach en sexualité pour les couples et les célibataires à Hambourg. Elle est également conseillère sur le site Ashley Madison.

Les hommes aussi simulent

Qu'il s'agisse d'une performance pour mettre fin à l'acte (Sex and the City), d'un orgasme simulé en public (Quand Harry rencontre Sally) ou d'un orgasme réel qui change la vision de la vie (Pleasantville), les films traitent depuis longtemps de ce sujet, mais presque toujours du point de vue des femmes.

Est-ce que les hommes font parfois semblant? «Oh oui!», répond Mignon Kowollik, sans détour. «Les femmes ne sont pas les seules à 'faire semblant' de temps en temps. Mais il faut reconnaître que les femmes sont encore les championnes de la simulation.»

Ce n'est pas étonnant, car les femmes atteignent moins souvent l'orgasme que les hommes, du moins si le rapport sexuel s'en tient à une simple pénétration. L'«Orgasm Gap», associé à la pression de la performance, pourrait inciter à la simulation. Mais les hommes aussi sont tentés de faire semblant, explique Mignon Kowollik.

A cela s'ajoute une charge mentale qui peut se mettre en travers du chemin vers l'apogée. Ces facteurs de stress quotidiens sont «une raison pour laquelle les femmes comme les hommes simulent l'orgasme.»

Démêler le vrai du faux

En bref, c'est parfois plus confortable de faire semblant. Mais à quoi reconnaît-on un véritable orgasme?

L'experte parle de «deux signaux» chez les femmes qui ne trompent généralement pas. «Juste avant l'apogée, la respiration change. Un processus qui peut difficilement être joué», explique l'experte.

«Pendant l'orgasme, la respiration d'une femme s'accélère. De plus, lors d'un orgasme, la femme se crispe, ses muscles se tendent - un processus tout à fait normal et non contrôlé.»

Selon Mignon Kowollik, lors d'un véritable orgasme, des taches rouges apparaissent sur les joues, le cou ou le décolleté. Et le rythme cardiaque s'accélère.

Le faux orgasme dans Sex & The City.Vidéo: YouTube/Youtubianuk

Même chez les hommes, un véritable orgasme est plus difficile à reconnaître qu'on pourrait le croire. «Il est généralement impossible d'expliquer un mensonge sur l'orgasme», explique la conseillère en sexualité. Car lors d'un rapport sexuel, il y aurait tellement de liquide en jeu qu'il serait difficile de distinguer l'éjaculat «même en le regardant de près». «Si l'homme le fait avec un préservatif, la feinte ne peut de toute façon pas être vérifiée à 100 %», poursuit-elle.

Par ailleurs, il existe aussi chez les hommes ce que l'on appelle un «orgasme sec», rapporte Mignon Kowollik:

«Dans une telle situation, l'homme n'éjacule pas de liquide séminal par le pénis, mais directement dans la vessie. Le sperme est ensuite éliminé avec l'urine.»

Ne pas voir l'orgasme comme une fin en soi

Toutefois, la question de savoir démêler le vrai du faux n'est pas la bonne approche, selon l'experte. Il faut «souligner qu'un bon rapport sexuel pour une femme ou même pour un homme n'est pas forcément synonyme d'orgasme.»

Pour une vie sexuelle épanouie, il faut donc se défaire de cette idée. Personne ne peut être considéré comme un «mauvais» amant simplement parce que l'acte ne débouche pas sur un orgasme.

Traduit et adapté de l'allemand par Anaïs Rey.

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