Si jamais l'envie vous prend de balancer des noms d'oiseaux à quelqu'un, ne le faites pas. Selon 24 Heures, les Suisses s'insultent toujours plus et, attention, c'est punissable par la loi. Preuve en est le cas d'un jeune voyageur qui a écopé de 10 jours-amendes à 30 francs avec sursis et de 300 francs d’amende, pour avoir insulté une contrôleuse CFF dans un train qui reliait Yverdon à Chavornay en 2020.
Et ça ne sera pas le dernier, puisque les statistiques montrent que les cas d'injures augmentent.
En effet, selon les chiffres des ministères publics et des différentes juridictions, l’injure est aujourd’hui à la troisième place du classement, derrière les cas de violation de domicile et de vols. En 2021, on recensait 4012 cas de motifs de condamnations pour injures, contre 1405 en 2008.
Mais ce n'est pas tout. Le procureur général vaudois Eric Cottier, en place de 2005 à 2022, a lui aussi constaté une hausse des condamnations pour injure. Il met en cause «les moyens électroniques», tels que Iphones ou ordinateurs, qui ont permis aux internautes de lancer des insultes à tout-va sans en être inquiétés.
Pas question de faire preuve de créativité. La jurisprudence a garni son catalogue d'injures condamnables telles que «fils de p****», «pé*****», et tutti quanti. Vous parlez italien? Idem. Le célèbre «vaffanculo» (utilisé par les Italiens, mais pas seulement) fait également partie de la liste. Vous qualifiez quelqu'un de «bon à rien»? Erreur, cette expression est bel et bien une insulte au sens juridique du terme également. Et montrer ses fesses relèvera désormais de l'injure et non plus d'exhibitionnisme, nous apprend le média romand.
Mais que risque-t-on? En moyenne, un condamné pour injures écope de 15 jours-amendes. Mais voici un tableau bien fourni qui vous aidera à comprendre ce que vous risquez, si l'envie de traiter votre voisin de «sombre merde» vous passait par la tête.
Vous serez donc prévenu. La prochaine fois que votre voisin se pensera seul dans l'immeuble, préférez un colis suspect sous couvert d'anonymat sur le pas de sa porte à une tirade d'insultes. (sia)