
Image d'illustration.Image: sda
La loi autorisant l'euthanasie est entrée en vigueur le 25 juin 2021 en Espagne, en faisant le quatrième pays européen à l'avoir dépénalisée, après les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg.
24.08.2022, 04:5424.08.2022, 06:28
Un homme paralysé depuis une fusillade au cours de laquelle il a tiré sur quatre personnes a été euthanasié mardi en Espagne, avant son jugement. Il s'agit d'une décision inédite dans ce pays, où le droit de mourir a primé sur les poursuites judiciaires.
L'homme de 46 ans, un agent de sécurité roumain, avait tiré en décembre sur trois collègues ainsi qu'un policier, faisant plusieurs blessés mais aucun mort, à Tarragone, avant d'être atteint par un tir à la colonne vertébrale qui l'avait laissé paralysé. Celui que la presse espagnole a surnommé «le tireur de Tarragone» affirmait avoir vécu «un enfer» au travail et accusait ses patrons de racisme.
Il n'y a pas si longtemps:
Il était depuis alité à l'hôpital pénitentiaire de Terrassa, près de Barcelone, et réclamait le droit de mourir:
«Je suis paraplégique. J'ai 45 points à la main. Je ne peux pas bouger le bras gauche. J'ai des vis (réd: dans le corps) et je ne sens plus ma poitrine.»
Les explications de l'accusé au juge du tribunal de Tarragone
Droit fondamental
Le tribunal ne s'était pas opposé à sa demande d'euthanasie, estimant qu'il s'agissait d'un «droit fondamental» et que «la loi ne réglemente pas de manière spécifique l'euthanasie lorsqu'il s'agit de personnes en détention provisoire ou qui font l'objet de poursuites judiciaires».
Les avocats des parties civiles souhaitaient, eux, un procès afin que l'accusé puisse indemniser les victimes:
«Les victimes ont un sentiment de frustration. On a laissé une personne décider quand et comment elle en finissait avec les poursuites judiciaires.»
L'avocat de deux policiers blessés, l'un par balles, l'autre dans la course-poursuite qui a suivi
«Nous ne nous opposions pas à l'euthanasie en soi, mais au fait qu'elle ait lieu avant le procès», a-t-il insisté, regrettant n'avoir pu «voir ce monsieur s'asseoir sur le banc des accusés». (ats/jch)
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Video: watson
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