
Roy Keane, ancien joueur de Manchester United et désormais consultant TV, est agacé par les danses des Brésiliens après leurs buts.image: keystone/twitter
L'ex-star de Manchester United est exaspérée par les célébrations de but du Brésil pendant cette Coupe du monde. Et vous, vous en pensez quoi? Sondage.
09.12.2022, 15:1309.12.2022, 18:15
Raphinha, attaquant du Brésil, avait prévenu dans les médias avant cette Coupe du monde: ses coéquipiers et lui fêteraient leurs dix premiers buts avec dix danses différentes. Ils ont tenu promesse. Pour l'instant, la Seleçao en est à sept réussites, et fera tout pour dévoiler une (ou plusieurs) nouvelle(s) chorégraphie(s) ce vendredi après-midi face à la Croatie en quart de finale (16h00).
La danse du 1-0 contre la Corée du Sud, en vidéo
Vidéo: twitter
Mais voilà, cette manière de célébrer n'est pas au goût de tout le monde. Beaucoup y voient un manque de respect envers l'adversaire. L'ex-star de Manchester United et de l'Irlande, Roy Keane, est le porte-voix de ces détracteurs. L'ancien (très) rugueux milieu de terrain, désormais consultant pour la chaîne britannique ITV, a gardé l'art du tacle. La preuve, avec ses meilleures punchlines de jeudi quand il a de nouveau astiqué les Brésiliens:
«Quand vous pensez à la Coupe du monde, vous pensez au Brésil. J'adore les regarder parce qu'ils sont brillants au football, mais pas quand ils dansent ou que le sélectionneur commence à danser. Ce n'est pas respectueux»
«Si tout le monde danse après un but, on en a pour trois jours»
«Je ne comprends pas que le sélectionneur puisse danser alors que le match est toujours en cours. Il a un entraîneur adverse à dix mètres de lui, il faut faire attention. Le match, c'est une question de respect. Danser après coup dans le vestiaire ou en boîte de nuit, ce n'est pas un problème»
«Vous savez ce qu'ils devraient commencer à faire quand les entraîneurs passent leur diplôme? Montrer aux entraîneurs comment danser sur la touche. Oubliez les tactiques»
Effectivement, le sélectionneur Brésilien, Tite, a fait quelques pas de danse avec ses joueurs pour fêter le 3-0 contre la Corée du Sud, alors qu'il restait encore plus de 60 minutes à jouer.
Mais en conférence de presse, Tite a défendu ses joueurs et leurs célébrations. Il invoque des raisons culturelles et se dédouane d'un quelconque irrespect envers l'adversaire:
«Mes collègues savent à quel point je les respecte. Beaucoup d'enfants vont danser quand on va marquer, ce n'est pas un manque de respect, c'est la manière dont on célèbre les choses, c'est l'éducation que les gamins ont reçue à l’école. C'est notre manière de fêter cela, et on va continuer ainsi.»
Tite, sélectionneur du Brésil
L'attaquant Vinicius Junior pense comme son coach. Il voit dans les critiques de la jalousie, et promet que les danses continueront si le Brésil marque:
«J'espère que nous continuerons de bien jouer pour atteindre la finale, nous continuerons ainsi de faire beaucoup de danses. Bien sûr, les gens aiment toujours se plaindre quand ils voient les autres heureux, et les Brésiliens sont toujours très heureux, donc nous risquons d'agacer encore beaucoup de gens. Mais on va continuer avec notre joie, notre tranquillité, il y a plus de gens avec nous que contre nous.»
Vinicius Junior, attaquant du Brésil
La première danse que les Croates voudront éviter, c'est celle du scalp devant leur but. Car les Sud-Américains et leur armada offensive partent largement favoris. Mais les Croates, souvent qualifiés de «Brésiliens d'Europe» pour la qualité de leur jeu technique et collectif, ont les ressources pour espérer envoyer valser la Seleçao. Au sens figuré, cette fois.
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