Sport
Football

Des stars exposent leurs photos privées au musée de la Fifa

Pascal Zuberbühler devant «son» mur au musée de la Fifa.
Pascal Zuberbühler devant «son» mur au musée de la Fifa.Image: watson

Cette ex-gloire du foot suisse se dévoile dans une expo insolite

L'ancien gardien de la Nati Pascal Zuberbühler (53 ans) et d'autres footballeurs exposent leurs albums photos privés au musée de la Fifa à Zurich. L'occasion d'en apprendre davantage sur le charismatique Thurgovien, passé notamment par Neuchâtel Xamax.
12.05.2024, 07:05
Ralf Meile
Ralf Meile
Ralf Meile
Plus de «Sport»

Avec ses 197 centimètres, Pascal Zuberbühler n'est pas seulement l'un des plus grands gardiens de l'histoire de la Nati au niveau de la taille. Il l'est aussi par son palmarès: 51 sélections, dont la Coupe du monde 2006 en Allemagne – comme titulaire – où il n'a encaissé aucun but en quatre matchs.

«Zubi» est l'une des stars internationales du football invitées à présenter des photos de leur enfance et de leur jeunesse au musée de la Fifa à Zurich. L'ex-portier a des souvenirs plein la tête. «Jeter un coup d'œil en arrière de temps en temps, c'est quelque chose de beau», sourit-il.

«Mais on constate aussi à quelle vitesse le temps a passé. J'ai l'impression que c'était hier quand je jouais, gamin, à Frauenfeld. Depuis, j'ai passé 20 ans comme professionnel et un certain temps s'est déjà écoulé depuis la fin de ma carrière.»
Pascal Zuberbühler
Les photos du jeune «Zubi» exposées au musée de la Fifa à Zurich.
Les photos du jeune «Zubi» exposées au musée de la Fifa à Zurich.Image: watson

Tête dure et leadership

C'est par un détour que Pascal Zuberbühler est arrivé dans le football. Le Thurgovien a d'abord pratiqué l'athlétisme. «J'étais alors un sportif individuel, mais je voulais faire partie d'une équipe tout en étant spécial. C'était donc clair: je deviendrais gardien de but. L'ascension a été fulgurante», rembobine l'ancien dernier rempart de Neuchâtel Xamax (entre 2007 et 2008).

Swiss goalie Pascal Zuberbuehler celebrates at the end of the World Cup, Group G soccer match between Switzerland and Togo, at the Dortmund stadium, Germany, Monday, June 19, 2006. Switzerland won 2-0 ...
«Zubi» avec le maillot de la Nati lors du Mondial 2006.Image: keystone

Il est allé au bout de son rêve de devenir footballeur pro grâce à son caractère: «Zubi» est un battant. «Je n'ai jamais été un talent, je peux le dire clairement. S'il y a une chose que je n'ai pas eue, c'est le talent», se souvient-il. Mais avec beaucoup de travail et une tête très solide, l'ex-gardien de la Nati a réussi.

«J'ai été extrême, j'ai foncé tête baissée, presque un peu trop. J'aurais dû prendre les choses un peu plus à la légère. Mais j'ai suivi mon chemin tout droit»
Pascal Zuberbühler

Celui-ci conduit en 1992 Pascal Zuberbühler, âgé de 20 ans, du FC Frauenfeld à GC, alors numéro 1 du pays. Mais même dans le prestigieux club zurichois, les structures ne sont pas développées pour les portiers. «Il n'y avait pas d'entraînement de gardien lorsque je suis devenu professionnel. Pourtant, j'étais à GC, de loin le meilleur club de Suisse», rappelle-t-il. Les entraînements spécifiques pour les derniers remparts ne sont arrivés que plus tard dans sa carrière.

Exposition spéciale
Au musée de la Fifa à Zurich, des stars du football d'hier et aujourd'hui donnent un aperçu de leur album photo privé. L'exposition spéciale The Making of a Footballer: Photographs of Youthful Dreams est à visiter jusqu'au 31 août.

C'est au FC Bâle (1999-2006) que Zuberbühler, devenu entre-temps international, a connu sa période la plus faste. Il y était, comme au sein de la Nati, un meneur d'hommes. Un rôle qu'il a tenu dès son plus jeune âge. «Je suis né déjà très grand, ma pauvre mère a dû souffrir encore plus que les autres à la naissance. Dès la garderie, j'ai toujours été le plus grand de ma classe», rigole «Zubi». Un gabarit hors normes qui l'amène à endosser un costume particulier:

«Quand il y avait une bagarre, je devais intervenir et arbitrer. Et pourtant, j'avais la trouille! Car j'étais certes grand, mais très mince et je n'avais pas encore les épaules larges»
Sur le terrain ou en dehors, Pascal Zuberbühler est un homme charismatique.
Sur le terrain ou en dehors, Pascal Zuberbühler est un homme charismatique.Image: watson

Franc-parler et héritage

Mais les épaules s'élargissent et le garçon apprend vite. «Au fil des années, j'ai ainsi acquis un rôle de leader. C'est peut-être comme ça que je suis devenu à la fois le gardien et le porte-parole de l'équipe», analyse-t-il. Pascal Zuberbühler, qui a été plus critiqué que d'autres footballeurs en raison de son franc-parler, est toujours resté debout, même quand son équipe ou lui-même allaient mal.

«Je savais que je ne pourrais jamais être parfait, car les erreurs font partie du jeu de gardien. L'important était d'en sortir grandi»

A 53 ans, il transmet aujourd'hui ce qu'il a appris. «Zubi» est expert technique à la Fifa et, en tant que consultant TV, il fait encore partie intégrante de la scène du football suisse.

Adaptation en français: Yoann Graber

Ces inventions «révolutionnaires» déjà vintage
1 / 9
Ces inventions «révolutionnaires» déjà vintage
source: shutterstock
partager sur Facebookpartager sur X
Le Grand Prix de Formule 1 de Monaco en miniature et en plus vrai que nature
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Ce rugbyman s'est blessé de la plus improbable des manières
Un accident rarissime s'est produit lors d'un match de rugby à 7 organisé fin novembre entre le Mexique et les Bermudes. Alors qu'un essai venait d'être inscrit, la barre reliant les deux perches a cédé et est retombée sur la tête du joueur ayant aplati le ballon.

Ce sont des images inhabituelles. Trois minutes venaient d'être jouées lors d'une partie de rugby à 7 entre le Mexique et les Bermudes, comptant pour l'Americas North Seven, lorsque le numéro 9 de la sélection mexicaine, Diego Ramirez Aguilar, s'est échappé seul en direction de l'en-but.

L’article