Cette ex-gloire du foot suisse se dévoile dans une expo insolite
Avec ses 197 centimètres, Pascal Zuberbühler n'est pas seulement l'un des plus grands gardiens de l'histoire de la Nati au niveau de la taille. Il l'est aussi par son palmarès: 51 sélections, dont la Coupe du monde 2006 en Allemagne – comme titulaire – où il n'a encaissé aucun but en quatre matchs.
«Zubi» est l'une des stars internationales du football invitées à présenter des photos de leur enfance et de leur jeunesse au musée de la Fifa à Zurich. L'ex-portier a des souvenirs plein la tête. «Jeter un coup d'œil en arrière de temps en temps, c'est quelque chose de beau», sourit-il.
Tête dure et leadership
C'est par un détour que Pascal Zuberbühler est arrivé dans le football. Le Thurgovien a d'abord pratiqué l'athlétisme. «J'étais alors un sportif individuel, mais je voulais faire partie d'une équipe tout en étant spécial. C'était donc clair: je deviendrais gardien de but. L'ascension a été fulgurante», rembobine l'ancien dernier rempart de Neuchâtel Xamax (entre 2007 et 2008).
Il est allé au bout de son rêve de devenir footballeur pro grâce à son caractère: «Zubi» est un battant. «Je n'ai jamais été un talent, je peux le dire clairement. S'il y a une chose que je n'ai pas eue, c'est le talent», se souvient-il. Mais avec beaucoup de travail et une tête très solide, l'ex-gardien de la Nati a réussi.
Celui-ci conduit en 1992 Pascal Zuberbühler, âgé de 20 ans, du FC Frauenfeld à GC, alors numéro 1 du pays. Mais même dans le prestigieux club zurichois, les structures ne sont pas développées pour les portiers. «Il n'y avait pas d'entraînement de gardien lorsque je suis devenu professionnel. Pourtant, j'étais à GC, de loin le meilleur club de Suisse», rappelle-t-il. Les entraînements spécifiques pour les derniers remparts ne sont arrivés que plus tard dans sa carrière.
C'est au FC Bâle (1999-2006) que Zuberbühler, devenu entre-temps international, a connu sa période la plus faste. Il y était, comme au sein de la Nati, un meneur d'hommes. Un rôle qu'il a tenu dès son plus jeune âge. «Je suis né déjà très grand, ma pauvre mère a dû souffrir encore plus que les autres à la naissance. Dès la garderie, j'ai toujours été le plus grand de ma classe», rigole «Zubi». Un gabarit hors normes qui l'amène à endosser un costume particulier:
Franc-parler et héritage
Mais les épaules s'élargissent et le garçon apprend vite. «Au fil des années, j'ai ainsi acquis un rôle de leader. C'est peut-être comme ça que je suis devenu à la fois le gardien et le porte-parole de l'équipe», analyse-t-il. Pascal Zuberbühler, qui a été plus critiqué que d'autres footballeurs en raison de son franc-parler, est toujours resté debout, même quand son équipe ou lui-même allaient mal.
A 53 ans, il transmet aujourd'hui ce qu'il a appris. «Zubi» est expert technique à la Fifa et, en tant que consultant TV, il fait encore partie intégrante de la scène du football suisse.
Adaptation en français: Yoann Graber


