Grâce à sa victoire sur Lucerne 1-0, lundi, Servette a assuré sa deuxième place au classement et, mieux encore, sa participation au deuxième tour préliminaire de la Ligue des champions. Ce que son service de communication a claironné fièrement sur Twitter, en anglais puisque, now, le SFC est un big club.
𝗙𝗿𝗼𝗺 𝗚𝗲𝗻𝗲𝘃𝗮 𝗧𝗼 𝗖𝗵𝗮𝗺𝗽𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗟𝗲𝗮𝗴𝘂𝗲 ❤️ pic.twitter.com/eAaErzXOBI
— Servette FC (@ServetteFC) May 29, 2023
Il n'en fallait pas davantage pour chatouiller l'amour-propre du rival héréditaire qui, à 60 km de là, n'avait guère d'exploit sportif à opposer. Alors il a fait les fonds de tirroir:
🔙 Il y a 10 ans jour pour jour, le LS remportait le derby lémanique 3️⃣-0️⃣ et envoyait le @ServetteFC en Challenge League.
— FC Lausanne-Sport (@lausanne_sport) May 29, 2023
⏳ À bientôt sur le terrain.#allezlausanne #lausannesport #lausanne #lausannelasportive pic.twitter.com/4NwBoXOWWT
Après avoir visionné les images, un Genevois constate qu'«il y a 10 ans déjà, il y avait plus de monde sur le terrain que dans le public». Un autre fouille dans ses propres souvenirs et en ressort une date fétiche: «Ce qui est cool avec le 29 mai, c'est qu'il précède de peu le 2 juin», date à laquelle Servette est devenu champion suisse à la Pontaise au détriment du Lausanne-Sport en 1999.
Servette n'a pas tardé à répliquer. Mais situons le contexte: nous avons davantage affaire ici à des community managers chambreurs et créatifs, conscients de l'intérêt qu'ils peuvent stimuler, qu'à une franche hostilité de tous les jours. Cette rivalité entre les deux institutions est probablement un peu surjouée. Elle n'en fait pas moins son effet: 👇
C'est aux supporters vaudois de répliquer qu'«on cherche le 2e club genevois du coup» et qu'il ne «faudrait pas trop la ramener car (...) le yoyo entre super league et challenge league, c’est bien à Lausanne que ça se passe. Yverdon premier club vaudois».
Cette saison de Challenge league, même les Genevois sont au courant, restera surtout celle d'Yverdon et du Stade Lausanne-Ouchy, qui ont déjoué tous les pronostics. Pour leur audace autant que pour leur taille modeste, ces deux clubs suscitent une certaine sympathie jusqu'au bout du lac.
A contrario, chacun s'accordait en début de saison à prédire l'ascension du Lausanne-Sport, en raison de la puissance financière de son propriétaire Ineos. Le géant de la pétrochimie a offert à son entraîneur Ludovic Magnin un budget pratiquement deux fois plus élevé que celui des autres clubs. Vivement les retrouvailles avec le «FC Rolex», comme l'appellent les Vaudois. (avec ats)