Erika. C'est le nom d'un ancien amour de Marco Odermatt. Une ancienne amie plutôt, que le Nidwaldien n'avait pas revue depuis qu'il est devenu la grande star du ski alpin. Mais il est venu lui rendre visite ces deux derniers jours.
Erika, c'est le nom de la piste 4 du Laubersgrat, quelques centaines de mètres en dessous du sommet du Titlis, célèbre montagne de Suisse centrale à cheval sur les cantons d'Obwald et Berne. C'est là que Marco Odermatt s'est entraîné lundi et mardi, seul, en vue de sa prochaine échéance de Coupe du monde. Jeudi, il se rendra à Bansko, en Bulgarie, où un slalom géant est au programme samedi.
Après l'annulation des courses de vitesse à Chamonix, il s'agissait, pour le Nidwaldien de 26 ans, de son premier entraînement sur la neige depuis plus d'une semaine. Normalement, la star aurait dû peaufiner ses réglages avec ses coéquipiers à Reiteralm, en Autriche, la base d'entraînement de Swiss Ski pendant la saison.
Mais voilà, le leader de la Coupe du monde a préféré dévaler les pentes du Titlis, à deux pas de chez lui, pour éviter de perdre du temps et de l'énergie dans de longs déplacements. Pour lui, ces deux jours d'entraînement à domicile ont été «très spéciaux».
Le Nidwaldien a obtenu son baccalauréat dans ce gymnase sportif, qu'il a fréquenté entre 2013 et 2017.
Pour l'entraînement en géant, il était accompagné du coach de Coupe du monde Renzo Valsecchi. Le responsable matériel, Ivo Zihlmann, et le directeur de course chez Stöckli, Marc Gisin, étaient également présents. Tout comme Res Gnos, responsable des entraînements et des compétitions aux remontées mécaniques du Titlis.
Le manager de Marco Odermatt, Michael Schiendorfer, détaille la mise en oeuvre de cette idée:
La semaine dernière, des courses FIS ont eu lieu sur la piste Erika. Le tapis de neige était donc quasiment prêt pour le meilleur skieur de la planète. De l'eau a été ajoutée pour créer une surface digne de la Coupe du monde, spécialement pour «Odi». Il s'est montré extrêmement satisfait et a parlé de «très bonnes conditions de piste».
Ceux qui ont vu le Nidwaldien en action ces deux jours sur le Titlis ne doutent pas, malgré sa courte pause, qu'il montrera encore toute l'étendue de son talent à Bansko.
Adaptation en français: Yoann Graber