Il avait le sourire jusqu'aux oreilles et les yeux légèrement rougis – des larmes ont coulé après la course. Une cinglante revanche après sa quatrième place lors du super-G. «Il fallait que je tente quelque chose, que je donne tout.» Et Odermatt s'est paré d'or et a même déclassé la concurrence grâce à des trajectoires dont il a le secret.
Il a tout donné les skis aux pieds et même sans les lattes. Après sa démonstration, le Nidwaldien a relâché la pression. Marco Odermatt, casquette bien vissée et les traits tirés, a vécu les montagnes russes émotionnelles dimanche. Après sa manche d'extraterrestre, il a fallu répondre aux sollicitations et profiter un tantinet de son exploit.
Il était hilare aux côtés de Paddy Kälin et l'ex-gloire du ski suisse Marc Berthod. L'ambiance était d'autant plus festive sur le plateau – et très helvétique –, car Berthod servait de belles raclettes. Et qui dit raclette, dit Petite Arvine – pas cette fois-ci. Un «petit coup de blanc» pour tremper le gosier et saluer l'exploit de la star du ski suisse. Et une fois le fromage fondu devant lui, il n'hésite pas à qualifier sa carrière de «complète» alors qu'il n'est âgé que de 25 ans. Kälin est surpris, conscient du jeune âge du champion.
Mais «Odi» a de la suite dans les idées:
Le Nidwaldien n'était pas à son premier verre, avoue-t-il, très relax et...aviné. Kälin et Berthod se fendent la poire en voyant le roi des pistes confesser un «petit coup de le nez». Avant de rassurer ses interlocuteurs: «Je n'ai pas besoin de conduire, tout est organisé.»
Le leader de la Coupe du monde a pu se laisser aller et pleinement profiter de sa masterclass matinale. Rappelons que sa prochaine course n'est que vendredi, le 17 février et le slalom géant.