Chacun et chacune devrait effectuer au moins une fois dans sa vie un engagement pour la collectivité et l'environnement. Un comité a lancé, mardi, une initiative populaire pour introduire un service citoyen.
L'engagement pourrait être effectué au sein de l'armée, du service civil, de la protection civile ou d'un autre service de milice, précise le comité interpartis dans un communiqué. Les effectifs des services d'intervention, en particulier de l'armée et de la protection civile, doivent toutefois être garantis.
«L'initiative franchit une double étape historique. Elle concrétise l'égalité entre les genres dans le service à la collectivité et reconnaît les formes civiles d'engagement comme équivalentes au service militaire», se réjouissent les initiants.
Parmi les membres du comité, figurent sans surprise des miliciens et les co-présidents de l'association servicecitoyen.ch. C'est de cette dernière, fondée à Genève, qu'est venue l'idée de l'initiative.
De nombreux politiciens, issus de tous les bords, sont aussi de la partie, comme les actuels ou anciens conseillers nationaux ou aux Etats Johanna Gapany (PLR/FR), Corina Gredig (PVL/ZH), Charles Juillard (Centre/JU), Emmanuel Amoos (PS/VS) et Alec von Graffenried (Vert-e-s/BE). Des représentants locaux de l'UDC ou du PEV, ainsi que du parti pirate, soutiennent également le texte.
Les initiants ont jusqu'au 26 octobre 2023 pour récolter les 100 000 signatures nécessaires. Reste à voir si la société suit. La population est plutôt réticente à une obligation de servir pour les femmes, tant que l'égalité n'est pas atteinte dans d'autres domaines, selon une enquête du Département de la défense (DDPS).
D'un point de vue international, à ce jour, seuls la Norvège et Israël ont rendu le service militaire obligatoire tant pour les hommes que les femmes. L'un, depuis 2015 et l'autre depuis 1948. (ats/mndl)