L'an dernier, 1775 personnes ont déposé une demande auprès de l'assurance invalidité (AI) pour des suites d'un Covid long. Cela correspond à 3,6% des inscriptions, a indiqué samedi l'Office fédéral des assurances sociales (OFAS), revenant sur une information du journal Schweiz am Wochenende.
Un peu plus de 70% des inscriptions concernent des personnes de 46 à 65 ans. Les autres proviennent de patients plus jeunes, a précisé à Keystone-ATS le porte-parole de l'OFAS Rolf Camenzind. Les personnes concernées souffrent de fatigue extrême et d'essoufflement, mais aussi de difficultés de concentration.
Certains perçoivent déjà une rente AI. Dans leur cas, il s'agit de déterminer si le Covid-19 a entraîné de nouveaux handicaps et si le degré d'incapacité de travail doit être adapté.
Une première demande à l'AI ne signifie pas qu'une rente sera versée. L'AI tente d'abord de réintégrer la personne dans le marché du travail.
Jusqu'à présent, seule une très petite partie des personnes atteintes de Covid long se sont annoncées à l'AI, a relevé Rolf Camenzind. Bien d'autres devraient suivre, notamment des personnes qui ne touchent plus d'indemnités journalières en cas de maladie après deux ans.
Christian Salzmann, responsable de l'organisation de patients Long Covid Schweiz, s'attend aussi à une augmentation des inscriptions à l'AI. De nombreuses personnes concernées ne se sont pas encore annoncées, car elles ont peur de faire face à des complications administratives, selon lui.
De nombreuses personnes en contact avec l'organisation sont tombées malades lors de la première et de la deuxième vague du coronavirus. Elles sont donc directement concernées par la fin prochaine du versement des indemnités journalières en cas de maladie.
L'AI recommande aux malades de s'annoncer après six mois d'incapacité de travail. L'organisation Long Covid Suisse a déjà de l'expérience en matière de réinsertion.
Pour Christian Salzmann, les premières expériences sont positives. Il est important de trouver un équilibre entre la réinsertion professionnelle et les aspects liés à la santé.
Sur le plan politique, le responsable demande que la Confédération mette en place un registre national pour le Covid long. Cela permettrait de documenter systématiquement les cas et d'adapter les thérapies. La semaine dernière, la Confédération a rejeté l'idée d'un tel registre. (ats/myrt)