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Certificat Covid

Omicron: Le certificat Covid a-t-il encore une utilité?

Eine Restaurant Inhaberin kontrolliert ein Covid-Zertifikat im Restaurant LaSalle wo die 2G-Regel gilt und nur Gaeste die gegen das Coronavirus Covid-19 geimpft oder genesen sind Zutritt haben, aufgen ...
Image: sda

Face à Omicron, le certificat Covid est-il encore utile?

En pleine vague Omicron et avec ses pics frisant les 30 000 infections par jour, l'utilisation du certificat Covid a-t-elle encore un sens? watson a posé cette question à un politologue et un économiste. Réponse en 3 points.
12.01.2022, 19:1212.01.2022, 19:41
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«Le certificat Covid a été présenté à de nombreuses reprises comme étant un outil permettant de réduire la transmission du virus. Aujourd'hui, nous voyons que la transmission est élevée. Est-ce qu'on ne devrait pas laisser tomber ce certificat?» A la question de la journaliste Annick Chevillot de Heidi.news , Alain Berset rétorque en souriant que le Conseil fédéral souhaite comme tout un chacun «arrêter cet outil», mais face à la montée des infections, le moment n'est pas encore venu.

«Au milieu de la montée des cas, ce n'est pas le moment de changer de stratégie.» Le Conseiller fédéral a expliqué mercredi que l'enjeu est de passer le pic de la cinquième vague sans mesures supplémentaires. Ensuite, il sera possible d'envisager des modifications, voire des assouplissements pour le certificat Covid. Nous avons demandé à René Knüsel, politologue, et Samuel Bendahan, conseiller national, si ce sésame avait encore un sens.

Est-ce trop tôt pour poser la question de la fin du certificat Covid?

«Non. La question est totalement légitime. Il faut d'abord se rappeler que le pass Covid est une mesure administrative qui, à l'origine, visait à créer des espaces dans lesquels les personnes guéries ou testées étaient supposées pouvoir se comporter normalement, c'est-à-dire, comme avant la pandémie. Aujourd'hui, la situation a changé, car la diffusion du variant Omicron est très importante et on se rend compte que les mesures prises actuellement sont difficilement applicables»
René Knüsel, politologue
«Pas du tout. Les questions n'arrivent jamais trop tôt, mais les réponses peuvent être précipitées. Il faut être prudent dans nos réponses, car nous sommes dans une situation d'incertitude»
Samuel Bendahan, conseiller national et vice-président du PS
«J’ai défendu les mesures mises en place et n'aurai aucun problème à les voir se réduire si elles sont jugées inutiles ou inefficaces par la communauté scientifique»
Samuel Bendahan

En pleine vague Omicron, le Conseil fédéral peut-il lâcher du lest sans être accusé de manque de cohérence?

«Cela dépendra de son argumentation. Ce qui est important, c'est d'expliquer sur quelle base scientifique on justifie la levée de restrictions. Le rôle du Conseil fédéral, et du politique en général, c'est de faire la balance entre les risques sanitaires et les autres enjeux, notamment sociaux et économiques, mais dans cette pandémie les décisions doivent être basées sur l'état actuel des connaissances scientifiques. Si le Conseil fédéral argumente en ce sens, on ne pourra pas lui reprocher un manque de cohérence»
Samuel Bendahan, conseiller national et vice-président du PS
«Le paradoxe aujourd'hui c'est que le nombre de nouveaux cas est élevé et que la pandémie tend à progresser. Alain Berset ne peut donc pas dire que, pour des raisons économiques, la quarantaine est réduite à cinq jours par exemple. Il doit toujours se baser sur des arguments scientifiques. Le Conseil fédéral doit être attentif à la déconsidération qu'il peut créer au sein de la population. Il ne peut pas continuer avec des mesures yo-yo qui changent radicalement de jour en jour»
René Knüsel, politologue
«Aujourd'hui, le Conseil fédéral ne doit pas donner l'impression de vouloir "couper la poire en deux" et de céder en partie face aux milieux économiques»
René Knüsel

La population a-t-elle pris l'habitude des gestes barrières et des masques?

«On peut dire qu'on a pris l'habitude de certains gestes, mais je ne suis pas sûr qu'ils perdureront après la crise et qu'ils soient entrés dans les mœurs pour autant. On s'inquiétait au début de la pandémie de voir disparaître la fameuse bise et je ne crois pas que ça sera le cas. Ce qui peut changer par contre, c'est notre comportement individuel. Par exemple, si on visite un membre âgé de la famille, on réfléchira à l'utilité de porter un masque en saison grippale»
René Knüsel, politologue
«C'est difficile de répondre avec certitude. La crise nous a changés et on acceptera culturellement d'avoir des masques en public si on se sent malade, comme dans certains pays par exemple. Mais je ne pense pas que cela deviendra une "nouvelle normalité". Paradoxalement, contrairement à avant la pandémie, on osera se balader avec des masques en public, mais des mesures contraignantes comme l'obligation du port du masque doivent avoir comme justification la volonté d’éviter des dégâts conséquents»
Samuel Bendahan, conseiller national et vice-président du PS
«Quant à l'obligation du masque après la pandémie pour se protéger d'autres maladies comme la grippe, je ne pense pas que cela se justifie politiquement»
Samuel Bendahan
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