A Genève, des militants du mouvement international Debt for climate ont réuni une centaine de personnes samedi après-midi sur la plaine de Plainpalais. Entre deux concerts de musique, ils ont exigé l'annulation de la dette des pays du sud afin de leur permettre de gérer leurs ressources.
Le mouvement Debt for climate estime que les milliards de dollars de réserves de combustibles fossiles doivent rester dans le sol afin de limiter les émissions de CO2 à l'origine du changement climatique. Or, une militante a déclaré:
Le fait que les pays du sud doivent des centaines de milliards au Fonds monétaire international (FMI) et à la Banque mondiale les empêche aussi d'investir dans des mesures pour se protéger du changement climatique. Ils en sont souvent les plus affectés, alors qu'ils y contribuent le moins, comme l'ont montré les inondations au Pakistan fin août, a illustré la militante.
Cet événement s'inscrit dans le cadre de la campagne internationale du mouvement. En Suisse, une première action a eu lieu lundi avec le blocage de la raffinerie de Cressier (NE) afin de protester contre les importations de pétrole qui y sont traitées. Selon les activistes, ce pétrole, dont près de 40% provient du Nigeria, est issu de l'exploitation coloniale.
D'autres actions sont prévues jusqu'au 8 novembre, date de l'ouverture de la prochaine conférence climatique de l'Organisation des nations unies (ONU) COP27 en Egypte. Celle de samedi coïncide avec les assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale à Washington. (sas/ats)