Des activistes du climat ont bloqué l'accès à la raffinerie de Cressier
Lundi, tôt dans la matinée, la route d'accès à la raffinerie de pétrole de Cressier (NE) a été bloquée par des activistes du climat. La police est sur place.
Les activistes ont installé une structure en bambou sur la route et se sont attachés à cette dernière. Dans un communiqué, ils justifient leur action par le fait que «le pétrole traité à Cressier est issu de l'exploitation coloniale». Ils formulent les quatre demandes suivantes:
- «La Suisse doit reconnaître son rôle historique et (néo)colonial dans la dégradation de l'environnement et les violations des droits humains.»
- «La Suisse doit demander une résolution contraignante des Nations Unies sur la nécessité de réparations coloniales et écologiques.»
- «La Suisse doit appeler à l'annulation inconditionnelle de toutes les dettes extérieures des pays du Sud.»
- «Le gouvernement et les entreprises suisses doivent assumer leurs responsabilités et travailler en tandem avec le sud pour une transformation sociale et écologique équitable.»
La police s'est rapidement rendue sur les lieux. Les activistes ont quitté la raffinerie vers 9h00.
«Annuler la dette des pays appauvris»
Les activistes font partie d'un collectif appelé «Debt for Climate Switzerland», qui est la section suisse de l'organisation du même nom. Sur son site internet, «Debt for Climate» affirme vouloir lutter pour «renverser la diplomatie du piège de la dette». Leur objectif?
Une manifestation organisée par le collectif va par ailleurs se tenir samedi 15 octobre à Genève. «Le nord global est responsable de la crise climatique, qui affecte principalement le sud», peut-on lire sur les affiches.
Depuis la fermeture de la raffinerie de Collombey, la raffinerie de Cressier est la seule installation en Suisse qui transforme le pétrole en carburant. Elle est exploitée par Varo Energy. Sa capacité est d'environ 68 000 barils par jour. (sia/ats)