Ces «Amis de la Constitution» aiment se revendiquer «facteur central dans les événements politiques en Suisse». Mais le 4 janvier, l'association a annoncé que l'ensemble de son conseil d'administration démissionnait. C'est eux 👇.
D'après ce qu'a communiqué l'association, la confiance mutuelle à la tête de l'organisation a été mise à rude épreuve. Elle a même tellement souffert, ces derniers mois, que la collaboration est devenue impossible.
Au sein du comité directeur, des interprétations différentes sur «l'intention de Michael Bubendorf de démissionner» seraient la cause de la scission. C'est du moins ce que nous apprend un document fourni par l'organisation. Il a été signé par les six membres démissionnaires du conseil d'administration, le principal intéressé y compris.
La position de Bubendorf a été un peu confuse ces derniers mois. En effet, en décembre, l'association avait fait état d'un «putsch interne» dans un communiqué. A l'époque, Michael Bubendorf avait apparemment démissionné du comité directeur.
Et ce n'était pas la première annonce de ce type. En automne déjà, Bubendorf aurait dit qu'il quittait l'organisation à d'autres membres du comité. Ce qu'il a, par la suite, contesté, comme l'indique une communication en décembre. De son côté, le conseil d'administration qualifie Bubendorf d'«anarchiste» et lui reproche de vouloir faire de l'association un parti politique.
En août 2021, Bubendorf avait déclaré à la SRF qu'il avait décidé que «certaines personnes du mouvement se lanceraient dans la politique» et qu'il pouvait également s'imaginer exercer lui-même une fonction politique.
Les «Amis de la Constitution» ont fondé leur mouvement dans le sillage de la pandémie de Covid-19. A l'heure actuelle, ils compteraient environ 20 000 membres. L'association a soutenu deux référendums sur la loi Covid. Mais elle a échoué dans les urnes autant de fois, comme ce fut le cas le 28 novembre dernier.
L'approbation claire par les électeurs le 28 novembre a été un coup dur pour les «Amis de la Constitution». Après l'échec du référendum, il leur manquait un objectif commun pour réunir les troupes.
Rafael von Matt, expert de l'actualité nationale à la SRF, explique que «différentes idées ont circulé» sur la manière dont l'association souhaitait se positionner à l'avenir. Une partie aurait voulu mettre en place des «structures parallèles» au sein de l'Etat, tandis qu'une autre partie aurait voulu se présenter au Conseil national.
L'avenir nous dira si les «Amis de la Constitution» parviendront à recoller les morceaux, conformément à leur devise «Seul le dialogue nous fera avancer».
Après une «discussion ouverte», le 3 janvier, tous les membres ont quitté leur poste. Le nouveau conseil d'administration sera élu dans moins de deux mois. (yam)