A l'heure actuelle, seulement 47 places sont disponibles. Entre 80 et 90 places supplémentaires sont nécessaires, indique, jeudi, la fondation Assurer l'avenir des gens du voyage suisses. Son rapport présente, tous les cinq ans, la situation des aires d'accueil en Suisse, dans le détail:
La crise du coronavirus touche toujours sévèrement les Yéniches et Sintés, minorités nationales reconnues, ainsi que les Roms nomades, relève le rapport. Les restrictions sanitaires limitent leurs possibilités de déplacement et réduisent ainsi l'accès à leur clientèle. En outre, les aires d’accueil leur permettant de se déplacer d'un endroit à l'autre pour aller à la rencontre de leurs clients sont insuffisantes depuis des décennies.
La situation s'est certes améliorée ces dernières années pour les Roms étrangers en matière d'aires de transit. Toutefois, les sept emplacements actuels sont encore trop peu nombreux; il faudrait en créer dix de plus, souligne le rapport.
Les Roms voyagent en général en Suisse de février à fin octobre, principalement en provenance des pays voisins. Selon la fondation, la forte concurrence pour les rares places disponibles – et parfois l'occupation irrégulière des terres – entraînent des conflits avec la population locale.
La loi sur la protection des minorités engage la responsabilité des autorités fédérales, cantonales et communales. Ces dernières sont tenues de mettre à disposition un nombre suffisant d’aires d'accueil, rappelle la fondation.
La situation évolue toutefois, à petits pas. Plusieurs cantons ont planifié la construction d'aires d'accueil. Une approche encore plus déterminée est, toutefois, nécessaire pour améliorer la situation, note Simon Röthlisberger, secrétaire général de la fondation: «Les responsables politiques doivent répondre à leurs obligations», souligne-t-il. (jah/ats)