La progression des réglementations visant à limiter l'émission de CO2 et la baisse de la consommation de carburant en Suisse menacent les stations-service, dont les bénéfices pourraient diminuer de moitié en 15 ans. L'investissement dans des moyens de transport plus "propres" pourrait représenter une porte de sortie pour la branche.
La transition du parc automobile européen vers des alternatives électriques et moins émettrices en dioxyde de carbone va nécessairement induire une baisse importante des ventes de carburants fossiles, d'après l'étude publiée mercredi par le cabinet Colombus Consulting.
En première ligne, les stations-service, et surtout celles qui ne disposent pas d'un magasin, puisque celles-ci devraient voir leurs bénéfices chuter de 62% dès 2030 et même devenir négatifs en 2050.
Certaines stations-service des zones rurales connaissent ainsi déjà des difficultés financières en raison des faibles volumes de carburant vendus.
Cette évolution obligera les stations-service à trouver de nouveaux moyens d'attirer la clientèle, comme la distribution de sources d'énergie décarbonisées ou la participation à d'autres formes de mobilité comme le covoiturage ou les vélos électriques.
"Les services d'électromobilité deviennent un levier, et de plus en plus de détaillants s'équipent de bornes de recharge pour fidéliser leurs clients et en attirer de nouveaux", confirme Gaël Gautier, consultant senior en énergie chez Colombus Consulting. (sda/awp/ats)