L'impact de la crise liée au coronavirus continue de se faire sentir sur l'économie helvétique: le taux de chômage a encore augmenté en Suisse en janvier, atteignant 3.7% contre 3.5% en décembre, du jamais vu depuis avril 2010.
A la fin du mois, 169 753 personnes étaient inscrites au chômage auprès des offices régionaux de placement (ORP), soit 6208 de plus que le mois précédent. Sur un an, le nombre de chômeurs a bondi de 40.3%, selon le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco).
La Suisse romande et le Tessin restent les régions les plus touchées, avec un taux de sans-emploi de 4.9%, en hausse de 0.2 point de pourcentage. Dans la partie alémanique du pays, ce taux est passé à 3.2%, contre 3.1% en décembre.
Le chômage partiel devrait encore être utilisé cet hiver, au vu des demandes anticipées formulées dans le secteur de l'hôtellerie et de la restauration en décembre, puis du commerce de détail en janvier, affectés par les fermetures et les restrictions imposées par le Conseil fédéral.
Le chômage partiel permet à des entreprises de survivre, mais n'évite pas les licenciements. Selon le Seco, 420 entreprises ont procédé depuis mars dernier aux licenciements collectifs de 16 800 employés. En janvier, 32 entreprises y ont eu recours pour un peu moins de 1500 salariés.
En 2021, le taux de chômage devrait se fixer à 3.8%. L'institut Créa anticipe quant à lui un taux de 3.7%, avant une décrue à 3.3% en 2022. (ats)