Le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) ne table pas, à court terme, sur une hausse massive des demandes de chômage partiel en raison des répercussions des droits de douane américains massifs entrés en vigueur jeudi. Depuis mars, le mouvement est à la baisse, a précisé en téléconférence Jérôme Cosandey, responsable de la direction du Travail.
Les entreprises suisses ont déposé en juillet des demandes de réduction de l'horaire de travail (RHT) pour environ 25 000 postes de travail près du Seco, a souligné Jérôme Cosandey. Soit nettement moins qu'en mars (37 000 emplois). D'ordinaire, environ la moitié des inscriptions préalables se concrétisent.
Alors que les droits de douane de 39% infligés aux produits suisses à l'entrée du territoire des Etats-Unis sont entrés en vigueur jeudi, les entreprises risquent de reporter des décisions d'investissement mais aussi d'embauches. Pour autant, le responsable ne s'attend à «aucune explosion» des demandes.
En mai, «au vu des conditions économiques tendues», le Conseil fédéral avait décidé de prolonger une nouvelle fois de douze à dix-huit mois la durée maximale de perception des indemnités en cas de réduction de l'horaire de travail (RHT). Jusqu'ici une demande sur dix était liée aux droits de douane, a souligné le responsable.
Avec le chômage partiel, le marché suisse du travail dispose d'un bon amortisseur, a appuyé Jérôme Cosandey. Beaucoup d'entreprises ont en outre d'autres possibilités pour réagir, comme délocaliser la production de biens envoyés aux USA et produire en Suisse pour d'autres marchés.
Le Seco s'en tient à son scénario de juin, avec un taux de chômage à 2,9% pour 2025. Dans un scénario avec des surtaxes élevées, le chômage est attendu à 3,5% en 2026 et à 3,2% avec des surtaxes modérées. (ats)