Des dépenses extraordinaires importantes ont été approuvées afin d'atténuer les conséquences liées à la pandémie de Covid-19. Elles ont conduit à un endettement supplémentaire de la Confédération, qui devrait s'élever entre 25 et 30 milliards fin 2022. Cette dette était de 20,3 milliards en 2020.
Le Conseil fédéral veut entièrement compenser cette dette. L'Etat doit disposer de finances solides pour pouvoir prendre rapidement des mesures d'envergure, souligne le Conseil fédéral.
La bonne santé des finances publiques joue un rôle déterminant dans le choix de nombreuses entreprises de venir s’implanter en Suisse, a ajouté le Conseil fédéral. Une bonne situation budgétaire permettra aussi au pays d'affronter les futurs défis et crises.
La règle du frein à l'endettement prévoit une réduction de la dette dans les six ans. Le Conseil fédéral propose donc d'étendre ce délai jusqu'en 2035. Il pourra être prolongé de quatre ans, en cas d’événements particuliers.
Ce délai transitoire devrait permettre de réduire la dette d’environ 2,3 milliards de francs par an, qui serait ainsi comblée sur une période de onze à treize ans.
Le gouvernement compte sur la distribution additionnelle de la Banque nationale suisse (BNS), qu'il estime à 1,3 milliard par an. Le Parlement doit appuyer rapidement cette stratégie, car le Conseil fédéral veut voir cette modification entrer en vigueur dès 2023. (ats/sia)