Popillia japonica, un nom qui semble si joli, mais qui cache un monstre minuscule: le scarabée japonais. Les premiers spécimens de cette espèce sont apparus en 2017 au Tessin. Pourquoi est-ce problématique? Parce qu'ils s'attaquent vigoureusement aux arbres fruitiers, aux plantes et même aux jardins des particuliers.
Pour lutter contre sa propagation, notamment sur le Plateau, l'Agroscope – le centre de compétence de la Confédération pour la recherche agronomique – veut mobiliser les Tessinois. Ces derniers sont appelés à signaler la présence de l'insecte.
Agroscope a mandaté l’entreprise suisse In-Finitude SA pour développer une carte interactive. Cet outil permet aux gens de signaler leurs observations et donc surveiller la diffusion du scarabée 👇.
L'Agroscope demande donc aux gens de photographier ces scarabées et télécharger leurs images sur la plateforme scarabée-japonais.ch.
L'Agroscope explique:
Ces scarabées sont considérés comme «envahissants», ils sont des organismes de quarantaine. «Toute infestation est par conséquent soumise à l’annonce et à des mesures de lutte obligatoires», précise Agroscope, «car leur capacité d’expansion risque de causer des dommages écologiques, sociaux ou économiques».
Les scarabées japonais se nourrissant «des feuilles, fleurs et fruits de nombreuses espèces végétales», relate l'Agroscope. En Suisse, ils peuvent attaquer:
L'insecte s'en prend également aux arbres «comme l’érable, le bouleau, le hêtre, le chêne, le tilleul, le peuplier ou le saule».
Le scarabée japonais mesure huit à douze millimètres de long et ressemble beaucoup au hanneton, en bref, il a cette tête:
Pour le reconnaître, trois signes distinctifs:
La bestiole se réveille en juin et est active jusqu'à septembre avec un pic en juillet.
Alors il faut savoir que les expert désignent ce genre d'animal comme étant un néobiote. Autrement dit: un organisme exotique introduit dans l’espace européen, l'Agroscope précise:
Et sachant que les néobiotes sont souvent originaires de zones chaudes et du sud, le Tessin «est particulièrement touché». Popillia japonica a débarqué en Europe pour la première fois dans les 1970, c'était aux Açores. En 2014, ils ont pu s’établir en Italie, à proximité de Milan et de là il a rejoint le Tessin.
Les néobiotes, de manière générale, «sont de plus en plus nombreux en Suisse», souligne l'Agroscope. Pourquoi? Et bien leur avancée est dopée par deux choses:
D'où l'intérêt de surveiller sa propagation. La Confédération à même une carte anticipative des endroits où ils se sentiraient à l'aise: