Vous souhaitez vous promener tranquillement tout en vous plongeant dans des mondes lointains et inconnus? Voyez vous-même: il ne faut qu’une heure et demie pour descendre le Sentier du temps, toujours en légère pente, de Chaumont au Vallon de l’Ermitage. Et c’est un véritable voyage dans le temps, de la formation de la Terre à l’apparition des premiers hommes. 17 sculptures en bois jalonnent le chemin. Elles représentent les principales phases du développement de la vie sur Terre.
En descendant du funiculaire à Chaumont (FUNI), il faut tout d’abord profiter de la vue sur le Pays des Trois-Lacs et les Alpes. Elle est époustouflante, surtout depuis la tour panoramique. Jadis, le lieu était bien moins accueillant, comme on l’apprend sur la première sculpture en bois. Au cours des cent premiers millions d’années de son existence, la Terre a été bombardée sans relâche par des météorites et les volcans ont craché tout ce qu’ils pouvaient. De grandes quantités de vapeur d’eau ont ainsi été libérées, finissant par se condenser et remplir les premiers océans. La vie pouvait alors apparaître.
Si vous suivez le panneau indicateur sur lequel est inscrit «Neuchâtel Ermitage», vous passerez – presque toujours sous des arbres – devant 16 autres sculptures et finirez par rencontrer l’Homo erectus. Originaire d’Afrique, il s’est rapidement répandu en Asie et en Europe et a évolué en Homo sapiens, c’est-à-dire en vous. Vous vous trouvez désormais dans le Vallon de l’Ermitage, une petite vallée romantique surplombant Neuchâtel. Ici, depuis la Roche de l’Ermitage, vous devriez voir la ville, le lac et les Alpes.
La mare aux grenouilles de Combacervey est parfaite pour une pause pique-nique. Une fois la forme retrouvée, vous pouvez ensuite découvrir un autre univers: celui de l’écrivain Friedrich Dürrenmatt, qui a vécu ici et y a créé quelques-unes de ses œuvres les plus importantes. Le Centre Dürrenmatt présente l’œuvre littéraire de l’artiste ainsi que des tableaux. Depuis le Centre, il faut compter un quart d’heure de marche pour atteindre la gare de Neuchâtel. Le bus (arrêt Neuchâtel, Vallon de l’Ermitage) permet de raccourcir quelque peu le trajet.
Si l’on doit décrire la randonnée du château de Chillon à Vevey, un terme italien vient immanquablement à l’esprit: mare e monti. La comparaison est très légèrement erronée, car la mer entre Genève et Montreux est un lac. Mais sinon, comme en Ligurie, les montagnes et l’eau se rejoignent. À cela s’ajoute une richesse culturelle incommensurable: châteaux, villes, parcs, vignobles, musées.
On commence par l’imposant château de Chillon. Construit sur un îlot rocheux, il occupait autrefois une position stratégique idéale pour contrôler la route entre le nord et le sud de l’Europe. Aujourd’hui, c’est le monument historique le plus visité de Suisse.
Comme autrefois, de nombreux pèlerins et pèlerines parcourent à nouveau aujourd’hui la rive nord du lac Léman. Leur chemin fait partie de la Via Francigena, menant de Rome à Canterbury.
Mais depuis les années 1990, il revit et a retrouvé une certaine notoriété. Et notamment grâce à la marche commémorative d’anciens gardes suisses à Rome qui a eu lieu en 2006. Profanes et adeptes de pèlerinage atteindront Vevey en trois heures environ. Ce chemin de 12 kilomètres présente à peine une centaine de mètres de dénivelé. Quelques jolies petites plages invitent à la baignade le long de l’itinéraire. Et si l’on s’attarde un peu trop sur la confortable terrasse d’un restaurant à mi-chemin, ce n’est pas un problème. La prochaine gare n’est jamais bien loin.
La même ligne passe dans le vignoble en terrasses de Lavaux. Entre Vevey et Lausanne, des vignes poussent sur plus de 800 hectares de terrasses escarpées.
Cette région impressionnante peut être explorée via de nombreux sentiers de randonnée. Et bien entendu, vous pourrez reprendre des forces dans l’un des nombreux restaurants qui jalonnent le chemin. Un bon vin de chasselas local est presque obligatoire pour saisir l’essence de ce paysage unique dans toute sa profondeur. Si la randonnée devient ensuite un peu plus difficile, il n’est pas nécessaire de se torturer longtemps: les transports publics vous ramèneront chez vous en toute sécurité.
Les transports publics sont également le bon choix si l’on s’aventure au-delà des frontières de la Suisse romande, dans le Jura soleurois ou bâlois, par exemple, où de magnifiques randonnées serpentent à travers un paysage de montagne fascinant.
Prenons le Weissenstein, qui est une excursion idéale pour les familles. Mais il offre aussi aux randonneurs audacieux et randonneuses audacieuses des itinéraires sur lesquels se défouler. Pour cela, le meilleur point de départ est la station supérieure de la télécabine du Weissenstein. Ou pourquoi pas la Suisse centrale: la randonnée des quatre lacs de Trübsee (Engelberg) à Melchsee-Frutt est l’un des plus beaux itinéraires de Suisse.
Celles et ceux qui souhaitent passer le fossé des röstis, mais aussi celui de la polenta, peuvent également le faire confortablement en train. Par exemple en se rendant à Rivera-Bironico et en se faisant hisser en télécabine sur l’Alpe Foppa. C’est ici que commence le sentier d’altitude qui mène au Monte Tamaro et au Monte Lema. Cette excursion plutôt exigeante est récompensée par des vues à couper le souffle, tant sur Locarno que sur Lugano, ses vallées et son lac.
Au cœur de la randonnée, les adeptes d’architecture tomberont sur la magnifique église S. Maria degli Angeli, conçue par Mario Botta. L’imposante forteresse de pierre se dresse sur un éperon montagneux situé au bord d’un versant d’où s’offre une vue panoramique grandiose.
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