Six membres du mouvement d'extrême droite Junge Tat ont déployé une banderole et allumé des pétards sur le toit de la gare centrale de Bâle dimanche en milieu de journée. La police a temporairement placé les auteurs encagoulés en garde à vue.
«Plusieurs personnes cagoulées sont montées sur le toit de la gare et ont déployé une banderole», a indiqué la police cantonale. Celle-ci a reçu plusieurs messages concernant l'incident peu avant 11h30.
Des patrouilles sont alors intervenues et les six personnes ont été placées en garde à vue. Comme elles refusaient d'enlever leur masque, elles ont été emmenées au poste pour un contrôle d'identité. Ces personnes doivent s'attendre à une plainte pour violation de domicile et autres délits, précise la police, qui ne donne pas d'autres informations.
Comme le montrent les images publiées sur les portails en ligne de différents médias, les participants à l'action étaient des membres du parti d'extrême droite Junge Tat, dont l'adresse Internet est clairement lisible sur la banderole déployée sur le toit de la gare et portant l'inscription «Abschieben Kriminelle abschieben» (expulser les criminels).
Mi-octobre déjà, des membres du groupe néonazi s'étaient fait remarquer en tentant de perturber une manifestation à Zurich au cours de laquelle des drag queens lisaient des livres à des enfants.
Junge Tat est un groupe d'extrême droite récent. Il a notamment organisé une manifestation d'opposition aux mesures contre le Covid à Berne en début d'année et tenté de perturber un service religieux LGBTQI lors de la Zurich Pride en juin.
La police fédérale (Fedpol) a également le groupe à l'œil, et a informé l'autorité policière suprême de l'Union européenne (Europol) de ses activités. (ats/myrt)