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À Genève, les femmes auront un rabais de 20% sur leurs loisirs

A Genève, les femmes auront un rabais de 20% sur leurs loisirs

Mercredi soir, le Conseil municipal genevois a voté pour une mention accordant aux femmes de la ville des entrées dans les centres culturels et sportifs à prix réduit. Le but: pallier l'inégalité salariale.
10.02.2022, 12:3110.02.2022, 15:25
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C'était un projet déposé lors de la grève féministe de 2019. L'objectif était de combler l'inégalité salariale entre hommes et femmes. Mercredi, ce projet a été adopté par les élus, a rapporté Tribune de Genève (TDG). Les Genevoises pourraient donc bientôt accéder aux lieux culturels et centres sportifs avec une réduction de 20%.

Cette motion a été acceptée par les mêmes partis qui l'avaient signé, c'est-à-dire, EàG, le PS, les Verts et par des PDC (Le Centre), ainsi qu'une élue MCG (Mouvement citoyens genevois).

Bonne cible?

Pour d'autres partis en revanche, cette motion ne règle pas le problème de fond qui est l'inégalité salariale. C'est ce qu'a notamment expliqué l'écologiste Denis Ruysschaert au média genevois en soutenant qu'en moyenne, les femmes gagnaient toujours 20% de moins que les hommes.

Un avis que partage Michèle Roullet qui a affirmé que pour lutter contre une injustice, la gauche en «créait de nouvelles.» Car pour la PLR, celles qui profiteraient davantage de ce nouveau dispositif étaient «les femmes des milieux favorisés».

De son côté, l'UDC Pascal Altenbach a souligné que l'entrée réduite dans les lieux sportifs plairait «majoritairement aux hommes». Lesquels sont généralement plus nombreux dans ce type d'infrastructure, a-t-il suggéré.

Une occasion de «promouvoir l'égalité»

«Si la loi sur l’égalité est entrée en vigueur en 1996, elle n’est toujours pas appliquée vingt-cinq ans plus tard», a fustigé Brigitte Studer, conseillère municipale d'Ensemble à Gauche, qui s'est, par la suite, tout de même voulue plus nuancée que les précédents intervenants.

Bien que la réduction de 20% ne soit, selon cette psychologue de formation, que «compensatoire» et «symbolique», celle-ci reste nécessaire. «L'inégalité est devenue si normale qu’elle est devenue invisible», a-t-elle déploré avant de reconnaître qu'à ce jour, aucun contrôle, ni aucune sanction ne permettait de garantir l'égalité salariale au sein des entreprises.

Néanmoins, pour Jean-Luc von Arx, membre du parti Le Centre, cette motion reste l'occasion de promouvoir l'égalité. En faveur de ce projet, le conseiller administratif Alfonso Gomez a annoncé, à l’issue des débats, qu’il reviendra «avec des propositions». (sia)

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