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Genève: un étudiant forcé à passer 2 examens en même temps

L'Université de Genève force un étudiant à passer 2 examens en même temps

Un étudiant s'est retrouvé coincé entre deux examens de deux cursus différents, planifiés en même temps. Malgré plusieurs demandes, la Faculté genevoise n'a rien voulu savoir. L'étudiant, lui, a fait recours.
03.05.2023, 06:0903.05.2023, 17:19
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Un étudiant de 22 ans suit un double cursus à l'Université de Genève (UNIGE). L'un au Global Studies Institute (GSI), l'autre à la Faculté des Sciences. Il s'est retrouvé dans une situation pour le moins cocasse: deux examens ont été planifiés en même temps. Et malgré ses différentes tentatives pour régler la situation, l'Université de Genève n'a pas voulu entrer en matière, rapporte la Tribune de Genève (TDG) mardi.

Cette double formation n'a jamais posé problème au jeune homme, qui a toujours pu assurer sa présence aux différents cours. Jusqu'à cet hiver, où il s'est retrouvé coincé. «J’ai demandé au Secrétariat des étudiants de la Faculté des sciences si je pouvais être excusé pour juste motif ou si toute autre solution pouvait être trouvée», a-t-il confié. En vain. Toutes ces démarches ont été rejetées par le doyen de l'UNIGE, Jérôme Lacour, après la date de l’examen auquel l'étudiant de 22 ans ne s’est pas rendu. Ce qui lui a donc valu un zéro.

«Je ne suis pas un fraudeur»

Pour le doyen, l'affaire est simple: l'étudiant n'avait qu'à mieux s'organiser pour pouvoir se présenter aux deux examens. Mais il y a un hic, lors de l'inscription aux deux cursus, les dates d'examen n'étaient pas fixées. «Je ne vois pas comment je pourrais prévoir les dates de mes examens un mois avant leur publication.»

Selon le doyen, sauf en cas de situation de force majeure (maladie, accident...), pas question de favoriser l'étudiant vis-à-vis de ses camarades qui, eux, ont réussi à se présenter.

«Le but du règlement sur les excuses est d’éviter les abus ou les avantages indus. Moi, je ne suis pas un fraudeur et je n’ai pas l’impression de demander une faveur. Je n’ai simplement pas le don d’ubiquité et l’Université a accepté mon inscription en sachant que j’étais inscrit dans une autre filière.»
L'étudiant de 22 ans.

S'il a songé a arrêter son cursus en pharmacies à la Faculté des Sciences de Genève, l'étudiant a décidé de ne pas céder. Il fera néanmoins recours à la Chambre administrative de la Cour de justice. Le jeune homme a également adressé un courriel au recteur auquel la vice-rectrice, Micheline Louis-Courvoisier, a répondu fin mars. Elle se dit désolée de ne pas pouvoir «changer ce qu'il s'est passé» mais a reconnu que ce genre de problème ne devrait plus arriver.

Le «Talents pluriels», une solution?

Sollicité par le quotidien genevois, Jerôme Lacour n'a pas donné suite. Le porte-parole de l’Université, Marco Cattaneo, également contacté par la TDG, a expliqué que le règlement doit s’appliquer, de la même manière, à tous les étudiants.

Un dispositif permettrait pourtant de ne plus avoir à faire face à ce genre de problème, ajoute-t-il, celui du «Talents pluriels». En effet, cet arrangement permet aux sportifs d'élite de pouvoir continuer leurs études en aménageant des programmes personnalisés. «Ce dispositif pourrait être étendu au cas particulier du double cursus», conclut le porte-parole.

(sia)

Ce youtubeur a réinventé la roue
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