Découvert en mai 2019, un dépôt immergé de munitions sera inventorié cet automne, rapporte la Tribune de Genève. Cette inspection dans le Léman genevois intervient après le vote d'une mention le 2 juillet dernier par Salima Moyard, demandant «que l'arsenal immergé soit cartographié, que les risques soient évalués et que l’assainissement soit entrepris».
Le nettoyage du lac, potentiellement pollué, a un prix. Une question se pose donc: qui devra payer la facture? Selon une expertise juridique du canton, c’est bien ce dernier qui devra assumer les frais de la cartographie du site.
Genève pourra, toutefois, compte sur l’aide du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS).
Le DDPS admet sa responsabilité directe uniquement dans deux épisodes affectant le Léman: une attaque aérienne en 1954 avec des «munitions inertes», dépourvues d’explosifs. Et un rejet en 1979 de cartouches inutilisées.
L'entreprise Hispano-Suiza, établie à Genève en 1938, est aussi soupçonnée d'avoir une responsabilité dans ces largages d’après-guerre. En effet, la défunte fabrique des Charmilles aurait disséminé ses stocks dans deux zones lacustres totalisant près de 20 km2. L'entreprise peut-t-elle encore être poursuivie? Selon la Tribune de Genève, le canton aurait lancé un mandat juridique pour le déterminer. (hkr)