Le roman, qui se déroule à Genève, plonge le lecteur dans les milieux de la politique, de l'art contemporain et des affaires. Le jury a aimé ce roman «contemporain» qui reproduit «la formule magique» des bons polars, à savoir «regard social, humour et ambiance noire», a indiqué la membre du jury Isabelle Falconnier, contactée par Keystone-ATS. «Il en manie tous les codes, tout en y ajoutant une tonalité satirique et ludique».
L'auteur de 63 ans a été préféré aux deux autres finalistes, Marie-Christine Horn pour «Dans l'étang de feu et de soufre» et Catherine Rolland avec «Les Inexistants».
C'est pourtant la première fois qu'Alain Bagnoud, qui a une longue carrière littéraire derrière lui, se lançait dans le polar. Son prix, doté de 3000 francs, lui a été remis jeudi soir au Casino de Morges, en lever de rideau du festival «Livre sur les quais».
Né à Chermignon (VS), Alain Bagnoud s'est ensuite installé à Genève, où il a notamment enseigné la littérature. Il a publié une quinzaine de livres, mais aussi écrit des pièces de théâtre et rédigé des chroniques pour divers journaux. Son précédent roman, «La Vie suprême» en 2020, avait aussi été remarqué, remportant notamment le Prix Edouard-Rod et figurant dans la sélection finale du Roman des Romands.
Outre Isabelle Falconnier, le jury était composé de:
Le Prix du polar romand est organisé par le Service des bibliothèques et archives de la Ville de Lausanne. Il est décerné depuis 2017. L'an dernier, c'est Laurence Voïta qui avait été récompensée pour son roman «Au point 1230». Depuis le lancement de ce prix, l'engouement pour le polar romand ne faiblit pas, que cela soit auprès des lecteurs et des écrivains.
«C'est un genre qui plaît, qui permet d'aborder beaucoup de choses à la fois», remarque Isabelle Falconnier. Elle souligne que si de nombreuses «nouvelles plumes» se lancent dans le polar, plusieurs écrivains établis s'y mettent aussi, à l'image «d'un vieux routard» comme Alain Bagnoud. (mbr/ats)