La Suisse connait des mois particulièrement secs depuis le début de l'année 2022, a annoncé mardi la Tribune de Genève (TDG). En cause, selon le journal local, le manque de précipitation sur de nombreux territoires du pays. Lesquelles surviennent généralement en quantité avant le début du printemps. Sauf qu'en mars, le pays n'a connu que «trois petits jours de pluie», a indiqué, à la TDG, Frédéric Glassey, directeur de MeteoNews.
Le spécialiste a illustré cette sècheresse avec la récente situation météorologique d'Aigle. «Il n’a plu que 4,3 millimètres alors que la moyenne, c’est 63 millimètres», a-t-il déclaré en précisant que ce cas pouvait bientôt devenir un record s'il subsistait dans le temps. Et les conséquences sont déjà visibles dans plusieurs cantons.
Les premiers effets néfastes de ce que l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) qualifie de sécheresse «inhabituelle» se font de plus en plus ressentir dans le pays. Plus particulièrement à travers l'apparition plus régulière d'importants incendies. Ces dernières semaines, une multitude de villes suisses ont en effet fait face à des brasiers ravageurs. Par exemple:
C'est d'ailleurs au Tessin que le contrecoup de la sécheresse a le plus sévi, a indiqué la TDG. Sur la base du constat de Daniel Cattani, météorologue chez MeteoSuisse, on apprend qu'en l'espace des quatre derniers mois, le canton italophone a connu moins de 50 millimètres de pluie. «Une première» depuis 160 ans, a signalé l'expert suisse.
Selon l'OFEV, seul un événement pluvieux de grande ampleur et sur au moins deux jours permettrait de revenir à une moyenne normale. (mndl)